(KINSHASA)- Le président du groupe parlementaire Udps et alliés, Samy Badibanga tient à la correction consensuelle du calendrier électoral pour des élections crédibles et apaisées. Son schéma est simple.
Discuter ensemble pour produire un chronogramme acceptable par tous. L’opposant pense que le cadre institutionnel peut être mieux indiqué même s’il ne bloque pas la porte à d’autres initiatives. Selon lui, la
société civile, les personnalités politiques et les grands partis politiques doivent être associés. Les échanges peuvent avoir lieu à travers le parlement, dit-il. ‘‘On montre toujours notre bonne foi pour des élections apaisées. Nous voulons dire que nous sommes une opposition constructive et positive’’, a ajouté Samy Badibanga. Le meilleur élu Udps de Kinshasa a rappelé que les discussions à engager avec la majorité et la Ceni s’inscrivent uniquement dans la perspective électorale. ‘‘Il n’est pas question d’un dialogue pour partager le pouvoir. Cette hypothèse ne peut pas être envisageable’’, a précisé l’opposant. Dans son analyse, il démontre que le budget de plus d’un milliard de dollars proposé par la commission électorale nationale indépendante est irréaliste.
Le stratège du plus grand parti de l’opposition se demande où et comment la Ceni va trouver tout cet argent de lors que dans les budgets 2012, 2013 et 2014, des montants prévus pour l’organisation des élections n’avaient pas été décaissés même à hauteur de 20%. Badibanga s’indigne d’un tel montage financier. Il s’interroge même sur la réelle volonté du pouvoir d’honorer ses engagements. Pour lui, beaucoup de facteurs prouvent que le calendrier électoral est irréalisable. D’abord en dehors de 23 contraintes externes, il y a aussi celles internes à la commission électorale elle-même. Il parle des kits électoraux qui datent de 2006 et qui doivent être renouvelés comme aussi le charroi automobile pour assurer le déploiement des agents et des matériels électoraux. Ainsi, il conclut en disant que le calendrier publié est anticonstitutionnel, non consensuel, incohérent et irréaliste. Anticonstitutionnel parce que, selon lui, la commission électorale s’est arrogée le pouvoir d’exclure les congolais en âge de voter. ‘‘L’article 5 de la constitution stipule que tout congolais ayant l’âge de 18 ans a le droit de voter’’, a rappelé le président du groupe Udps et alliés. Deuxièmement, il juge incohérent et non consensuel ce calendrier électoral. Un tel document nécessitait un consensus entre partis politiques pour éviter d’éventuelles contestations mais ça n’a pas été le cas, condamne le président du groupe Udps et alliés.