Pour prévenir les violences pendant le processus électoral en RDC
Durant trois jours, les Amis de Nelson Mandela pour la Défense des Droits Humains (ANMDH), une Organisation Non-Gouvernementale de défense et de promotion des droits de l’homme, a organisé une session de formation sur les droits de l’homme, à l’intention de 100 participants venus de différentes couches de la population de la capitale.
La session a porté également sur l’exercice des libertés publiques et les techniques d’observation des manifestations publiques pendant le processus électoral en RDC.
Cette session de formation a eu lieu dans l’enceinte de l’école primaire Kauka I et II, dans la commune de Kalamu, grâce au concours de National Endowment for Democracy (Ned), Diakonia, Osisa , au Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme (BCNUDH) en vue d’amener les participants à bien appréhender les notions de base des droits humains, le travail de défenseur des droits de l’homme ainsi que les techniques d’exercice et d’observation des libertés publiques.
Cette activité a connu trois temps forts. Les exposés sur les notions élémentaires des droits de l’homme ont été faits par Donat Mpakembo, chargé des programmes et stratégies chez ANMDH. De son coté Franck Banza, coordonateur national chargé de monitoring et Documentation et Plaidoyer des Droits de l’homme, a parlé de l’exercice des libertés publiques. Pour sa part, Robert Ilunga Numbi, Directeur exécutif des ANMDH, a fait son exposé sur la mission d’un ONGDH et le profil d’un défenseur des droits de l’homme.
D’autres sessions de formations du genre seront organisées au mois de septembre à Kinshasa et ANMDH compte les étendre en provinces pour favoriser l’exercice des libertés publiques par les populations (jeunes et vieux) pour la consolidation de la démocratie en RDC. Au terme de cette session de formation, les participants sont en mesure d’exercer leurs libertés reconnues par la Constitution sans violence.
Du Centre culturel à une Ongdh
En 1987, ANMDH a œuvré comme un cercle culturel des jeunes, dont l’objectif principal était de sensibiliser la population congolaise, alors zaïroise, contre les injustices dont elle était victime.
Le 24 avril 1990, après la proclamation des libertés d’association et du multipartisme par le président Mobutu, le cercle culturel des jeunes Nelson Mandela s’est transformé en une ONG de Défense des Droits de la personne humaine avec comme objectifs, éduquer la population à la Paix, à la Démocratie, aux Droits de l’Homme et aux Actions de Développement, aider la population à défendre ses droits fondamentaux par des moyens non-violents , protester contre les violations des Droits de l’Homme dont notamment : les arrestations arbitraires, les tortures, les exécutions sommaires et les disparitions forcées ,assister les victimes des violations des Droits de l’Homme.
ANMDH organise régulièrement la formation des para-juristes et des nouveaux adhérents sur le fonctionnement de la justice, les Droits de l’Homme et sur les différentes techniques de revendication des droits de l’homme, d’enquêtes, de mobilisation et d’animation de masse.
Elle assure chaque année une formation et un recyclage de ses responsables nationaux et provinciaux, autour des questions de Droits de l’Homme, appliquées au vécu quotidien des populations dans les campagnes.
A travers ses structures locales ou ses Boutiques de droits, ANMDH conseille, oriente et contribue quotidiennement à dissiper et/ou à résoudre de nombreux cas de brimades et/ou de violations des Droits de l’Homme. Les structures locales de ANMDH organisent chaque mois et à chaque circonstance des Causeries-Débats dans lesquelles les autorités locales et la population sont conviées à échanger sur différentes situations.
Par Godé Kalonji Mukendi