A l’occasion du centenaire de la première guerre mondiale : Les anciens combattants congolais pour la reconnaissance de leurs mérites

Mercredi 12 novembre 2014 - 14:56

Les militaires congolais ayant combattu lors de la première et la seconde guerre mondiale (1914-1918) et (1940-1945) autrement nommés anciens combattants, regroupés au sein de l’union nationale des anciens combattants du Congo, Unaco en sigle, étaient à l’honneur hier mardi 11 novembre 2014.
Ils ont célébré, dans leur cadre nommé » Maison des anciens combattants » le centenaire de la première guerre mondiale. Contrairement à d’autres anniversaires, celle d’hier a revêtu un cachet spécial dans la mesure où il s’est agi du centenaire du début de la première guerre mondiale.
La cérémonie a été présidée par le commandant de la XIVe région militaire le général Bombele. Ont rehaussé de leurs présences cette cérémonie, le représentant du vice premier ministre et ministre de la défense nationale la générale Nsasa, des ambassadeurs et chefs de mission diplomatique, le représentant du président de l’Assemblée nationale, le commandant de la XIVe région militaire des FARDC, le commandant de la police nationale congolaise, le bourgmestre de la commune de Kasa-Vubu, et de nombreux invités.

Après le traditionnel mot de bienvenu prononcé par le représentant du secrétaire général aux anciens combattants, le représentant du ministre de la défense nationale a reconnu le fait que les anciens combattants ont énormément contribué au retour de la paix à travers le monde lors de la première et la seconde guerre mondiale. Le président de l’Unaco, Albert Kunyuku Ngoma encore alerte quoiqu’avancé en âge, s’en est prévalu tout en reconnaissant que les deux conflits armés étaient particulièrement meurtriers. Pas mal de vies humaines ont été fauchées.

Le président de l’unaco ne s’est cependant pas empêché de se poser la question de savoir comment la RDC s’est retrouvée dans une guerre qui ne le concernait pas ? Et pourtant, au moment où éclate la première guerre mondiale, le gouvernement belge ne disposait pas au Congo d’une armée de sa politique. La force publique » FP) ne comptait que quelques effectifs éparpillés sur l’ensemble du territoire pour y assurer l’occupation et la protection.
De ce fait, elle n’était pas équipée pour affronter des troupes africaines armées à l’européenne telles que les troupes des Zimmermans au Cameroun ou celles de Von Letton dans l’Est africain germanique.

L’histoire retient qu’en septembre 1914, soit un mois après l’éclatement de la guerre, la FP s’engage dans la campagne du Cameroun aux côtés des troupes française et anglaise.
Les troupes congolaises se comportaient dignement à la satisfaction du commandement français a reconnu le président de l’Unaco et le 1/1/1916 la campagne se termine par la chute de Yaoundé suivi du repli des troupes allemandes en Guinée espagnole. Une fois que le contingent congolais a regagné le pays, il était désormais question de réorganiser la FP en lui assignant un caractère défensif.

La FP se vit alors assigner la double mission d’assurer l’occupation du territoire et le maintien de la tranquillité et de l’ordre public d’une part, la défense du territoire d’autre part.
Se remémorant des sacrifices énormes consentis par les troupes congolaises dont beaucoup sont tombés sur le champ de bataille, le président de l’unaco a sollicité des gouvernements belge et congolais d’honorer la mémoire des soldats congolais tombés avec honneur au front pendant les deux guerres et d’octroyer la prime de guerre à tous ceux encore en vie à l’instar d’autres pays, de leur assurer des soins médicaux et des moyens de déplacements sans laisser de côté d’autres avantages. En dépit de l’âge avancé, les anciens combattants conservent encore des réflexes de combattants aguerris, ils l’ont prouvé hier.
Par G.O

 

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