Les travaux de tirage des câbles conducteurs programmés su la deuxième ligne haute tension Inga-Kinshasa sont arrivés à terme à Nzengita, village situé à 35 km de la ville de Matadi, chef-lieu de la province du Kongo Central.
Sur ce site, les câbles conducteurs de la nouvelle ligne 400 kilovolts en construction surplombent ceux de l’actuelle ligne 220 kilovolts par où transite le courant électrique vers Kinshasa, une partie de la province du Kongo Central et la ville de Bandundu.
Au cours de ces travaux de tirage des câbles conducteurs, la Société nationale d’électricité (SNEL) avait estimé nécessaire, pour raison de sécurité des techniciens travaillant sur le site, de mettre carrément hors service la ligne haute tension existante. C’est ce qui justifie l’interruption de fourniture d’électricité observée, dimanche dernier, à Kinshasa et Bandundu, chef-lieu de la nouvelle province du Kwilu. Les deux villes ont connu la même situation, le dimanche 16 août 2015.
Comme il fallait s’y attendre, cette énième interruption de fourniture a énervé les abonnés SNEL qui ont déjà du mal à supporter les fréquents délestages auxquels ils sont soumis régulièrement. Qu’à cela ne tienne. Toutefois, la SNEL avait pris soin de prévenir, bien à propos, ses abonnés 48 heures avant l’exécution de ces travaux.
L’ingénieur Jacques-Roger Munga Mawa, chef de projet de construction de la, deuxième ligne 400 kV Inga-Kinshasa et chef de division Lignes au département du transport, a donné les raisons qui ont motivé la décision de la SNEL sur cette interruption de fourniture d’électricité à Kinshasa et Bandundu.
« L‘interruption de la fourniture devait permettre de faire traverser les conducteurs des phases au croisement de la nouvelle ligne 400 kV Inga-Kinshasa et de la ligne 220 kV existante d’Inga vers Kinshasa. C ‘était vraiment nécessaire, car c ‘est un travail très délicat. Pour raison de sécurité, nous étions obligés d’isoler l’ancienne ligne », a-t-il déclaré. Avant de poursuivre: «Les études de faisabilité menées nous ayant imposé ce croisement des lignes ou surpiombage des lignes à cet endroit, pour mener à bien l’opération, nous devions iso1er l’ancienne ligne 220 kV existante au niveau de la source, c ‘est-à-dire à Inga, mettre à terre la ligne existante et alors, et alors seulement, commencer à travailler sur la nouvelle pour faire passer les conducteurs ».
La SNEL avait déjà procédé à une première opération similaire sur la ligne 220 kv Inga-Kwilu-Kinshasa dimanche dernier. La firme indienne Kalpataru qui a gagné le marché de construction de la deuxième ligne 400 kv Inga-Kinshasa n’avait alors fini de tirer que quatre câbles conducteurs de phase et un câble conducteur de garde à fibre optique.
Par LP