ETUDES DE MARCHE & SONDAGE D’OPINIONS
N° 218 : Mars 2015, quoi de neuf dans le sondage
LES POINTS BILAN 100 JOURS DE MATATA 2
Sondage LES POINTS, réalisé à Kinshasa du 16 au 17 mars 2015
« LES POINTS » respecte les normes scientifique et déontologique en matière de réalisation des enquêtes par sondages et tient à préciser que les résultats de ces enquêtes doivent être interprétés comme les rapports de force à la date de leur réalisation et non comme prédictifs des événements. Les commentaires repris dans ce rapport sont fait par les enquêtés et ne constituent en aucun cas nos analyses personnelles.
Aucune publication totale ou partielle de ce sondage ne peut être faite sans notre exprès accord. Frédéric PANDA
I. TECHNIQUE ET METHODOLOGIE DU SONDAGE
o Sondage exclusif Les Points.
o Conception questionnaire : LES POINTS
o Méthodologie : Sondage quantitatif par la méthode des quotas :
- Echantillon Général : 1.000 personnes, représentatif de la population de Kinshasa, âgés de 18 ans et plus, constitué d’après la méthode des quotas (sexe, âge, Etat civil, tendances politiques), 400 personnes par chef lieux des province ;
- Mode de récolte des données : Enquête réalisée par téléphone SMS à Kinshasa et face à face dans les provinces ;
- Terrain d’application : Kinshasa et les chefs lieux des provinces
- Date de terrain du 16 au 17 mars 2016
o Précision relative à la marge d’erreur.
Comme pour toute enquête quantitative, cette étude présente des résultats soumis aux marges d’erreur inhérentes aux lois statistiques.
La marge d’erreur varie en fonction de la taille de l’échantillon et du pourcentage observé. Dans le cas d’un échantillon est de 1000 personnes, si le pourcentage mesuré est de 20%, la marge d’erreur est égale à 2,5. Le vrai pourcentage est donc compris entre 17,5% et 22,5%.
II. RENSEIGNEMENTS GENERAUX
Emanation des concertations nationales, le gouvernement Matata II dit de cohésion nationale a été mis en place pour de dégager les voies et moyens susceptibles de rétablir et de consolider la cohésion interne, en vue d’assurer la victoire sur toutes les forces d’agression ; renforcer l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire national, de mettre fin au cycle infernal des violences à répétition, principalement dans le Nord et le Sud-Kivu ainsi que dans l’Ituri ; conjurer toute velléité de s’associer aux tentatives exogènes de déstabilisation du pays ; planifier, ensemble, son développement socio-économique dans la paix et la concorde.
L’entrée en jeu du gouvernement Matata II a été marquée par plusieurs événements majeurs, à savoir : la traque des FDLR dans l’Est de la RDC, la paralysie générale des activités consécutives aux troubles autour de la loi électorale et la publication du calendrier électoral par la Commission électorale nationale indépendante. Sur le plan social, l’actualité a été dominée par les préparatifs de la récolte au domaine agro-pastoral de Bukangalonzo alors que sur le plan sportif, il fallait relever le défi de la participation des Léopards de la RDC à la CAN 2015. Que des tests pour affirmer la détermination de la nouvelle équipe à améliorer la situation des congolais.
Cependant, le présent sondage est partiel parce qu’il n’évalue que les actions des nouveaux ministres ayant fait leur entrée dans l’équipe Matata II et ceux ayant changé de portefeuille. Ces hommes et femmes nouvellement injecté, ont-ils apporté le soufflé nouveau dont avait besoin le gouvernement pour se relancer et une valeur ajoutée à la politique gouvernementale ?
Globalement, les 22 nouveaux ministres venus renforcés les rangs du gouvernement demeurent des illustres inconnus aux yeux de l’opinion. Seuls six d’entre eux se sont démarqués à savoir deux Vice-premiers ministres et quatre ministres. Cet échantillon représente 27% du bilan positif contre 73% jugé négatif.
Parmi les membres du gouvernement Matata II ayant réussi l’entame du mandat, l’on cite le Vice-premier ministre et ministre de l’Emploi, Travail et Prévoyance sociale, le Professeur Willy Makiashi qui s’adjuge la première place du podium avec 59% d’opinions favorables. Il doit sa cote à la bonne implantation de son parti politique, le PALU, dans la ville de Kinshasa et aux activités commémorant le cinquantenaire de ladite formation politique qui a pris les allures de dialogue entre congolais de tout bord politique et de la société civile. Par ailleurs on lui reconnaît d’avoir été très proche de la population en ce début de mandat, en lançant avant le terme échu de paiement des prestataires au centre socio-professionnel Don Bosco de Masina. Les contacts avec la JICA sur l’évolution des travaux de réhabilitation de l’hôtel Congo Palace de Kisangani, la déclaration unique des cotisations sociales à l’INSS, les séances des travaux avec la DGI, la FEC, la CONAFEC et la COPEMECO pour le bien être de la population justifie largement ce crédit. Plusieurs autres contacts établis au niveau de la coopération multilatérale alourdissent l’actif du bilan de ses 100 jours dans le Gouvernement Matata II. Les sondés notent positivement l’intérim du premier ministre assumé avec succès par le Vice-premier ministre et ministre de l’Emploi.
La deuxième marche est occupée par le moins pré séant du groupe de six, le ministre de la Jeunesse, Sports et Loisirs, Sama Lukonde Kenge. Il vole la vedette à ses collègues nouveaux ministres et talonne le Vice-premier ministre à l’Emploi avec 58%. A son actif, le public sportif kinois retient une implication personnelle pour le paiement à bonne date des frais liés au déplacement des léopards pour la CAN 2015, la préparation et la réussite de la 35ème conférence des ministres de la Jeunesse et Sport de la Francophonie. Ces deux actions ont positivement influées sur le bilan de 100 jours du ministre Sama Lukonde au Gouvernement Matata II.
Théophile Mbemba, le député PPRD, élu de Kenge, ministre de l’Enseignement Supérieur et universitaire se pointe à la troisième place avec 56%, juste devant le secrétaire général du PPRD, le Professeur Evariste Boshab (55%). Le premier marque les Kinois suite à la signature, en moins de 52 jours de mandat, de plus de 15.000 diplômes en souffrance dans les tiroirs du ministère depuis plus de trois ans. Son ardent souci de requalifier le système éducatif de la RD Congo, en éradiquant les maux qui rongent ce secteur a été également mentionné par les sondés comme un point très positif.
Le Professeur Evarist Boshab Mabud n’est pas passé inaperçu. Comme son collègue du PALU, il jouit d’un soutien de sa base, le PPRD, parti disposant d’un nombre important des militants dans la ville de Kinshasa. Malgré le raté de l’alinéa 3 de l’article 8 de la loi électorale, les enquêtés lui reconnaissent beaucoup d’effort pour faire régner le calme à travers toute la République. Il lui impute la mission de réconfort, l’organisation des réunions sécuritaire avec les officiers de la police, de l’armée et des services de sécurité pour une prompte collaboration avec la population et la société civile au regard de l’insécurité qui avait élu domicile suite aux tristes événements du mois de janvier 2015. En sa qualité de médiateur, il a réussi à instauré le climat de paix dans sa province d’origine ou le Gouverneur et le Président de l’Assemblée provinciale se regardaient en chiens de faïence.
L’avant dernière marche est occupée par le ministre PDC de l’Environnement et Développement durable, Bienvenu Liyota Ndjoli. Il jouit d’une forte considération notamment au sein de la société civile œuvrant dans le secteur de l’environnement. A en croire les enquêtés, les tracasseries ministérielles ont carrément disparu. Depuis son entrée en fonction, le ministre Bienvenu Liyota Ndjoli s’est également investi dans les études sur l’eau du bassin du fleuve Congo, une richesse pour la République. Il se pointe à la cinquième place et obtient 53%.
Le ministre de l’Aménagement du territoire, Urbanisme et Habitat, Omer Ebgake (50%) clôture la liste. Il doit cette place aux projets des constructions des logements à caractère social, lesquels alimentent plusieurs débats sachant que d’autres projets dans le même domaine n’ont accouché que d’une souris.