Au lendemain de la publication du calendrier des élections provinciales, urbaines, municipales et locales 2015 et des élections présidentielle et législatives 2016, les membres de la CENI organisent des tournées de vulgarisation en provinces.
C’est dans ce cadre que le vice-président de la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante), André Mpungwe, a conduit une importante mission de vulgarisation du calendrier électoral global dans la province du Katanga. La ville cuprifère de Lubumbashi a été la première à accueillir la mission à son arrivée à Lubumbashi.
Après avoir présenté, le 23 février 2015, ses civilités tour à tour au gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi et au ministre provincial de l’Intérieur, Juvénal Kitungwa, le vice-président de la CENI a procédé à la remise officielle du calendrier électoral global à l’autorité provinciale du Katanga qui, lui, a salué sa publication.
Ainsi, hier mardi 24 février 2015, un grand cadre de concertation a été organisé autour de ce document de chronogramme dans la grande salle des plénières du bâtiment du 30 juin.
Le vice-président Mpungwe a échangé avec plus de 500 personnes. Des ministres provinciaux, des députés nationaux, sénateurs et députés provinciaux, des représentants des corps consulaires et des agences du système des Nations unies, des représentants des partis politiques, des délégués de la société civile, représentants des confessions religieuses, des notables de la province, des jeunes et des associations féminines, estudiantines et autres ont pris part à la rencontre.
Certains participants ont tenu à avoir de l’assurance sur la capacité du gouvernement centrale à réunir des moyens, soit le budget nécessaire réclamé par la CENI dans le cadre des échéances électorales. D’autres ont estimé que le calendrier était trop serré, non réaliste et incohérent. Ils ont estimé qu’il était inopportun, à ce jour, d’organiser certaines élections, notamment les locales.
La société civile, pour sa part, a salué la publication du calendrier tout en remerciant la CENI pour la prise en compte de ses deux préoccupations, les élections locales et les élections provinciales au suffrage universel direct. Des questions en rapport avec le rôle que jouent la MONUSCO et le PNUD dans leur collaboration avec la CENI ont été posées. Tout comme les participants ont tenu à savoir si la construction des bureaux et entrepôts de la CENI n’alourdissaient pas le calendrier.
Répondant aux diverses préoccupations des participants, le vice-président de la CENI a puisé, dans les différents textes de loi, l’actuelle Constitution du pays et la loi électorale ainsi que la loi organique portant organisation et fonctionnement de la CENI, spécialement en son article 9 qui stipule que « la CENI a pour mission d’organiser les élections en toute indépendance, neutralité et impartialité des scrutins libres, démocratiques et transparentes ».
Répondant à la question sur l’aspect serré, irréaliste et incohérent du calendrier, il a souligné que les dates du calendrier respectent d’une part, les délais et obligations légaux et d’autre part les délais nécessaires opérationnels. Il a souligné, en outre, que l’élaboration du calendrier est une matière de la compétence exclusive de la CENI, qu’elle ne partage avec aucune partie prenante.
« L’alinéa 5 de l’article 9 de la loi organique de la CENI donne mandant à la CENI, » d’élaborer les prévisions budgétaires et le calendrier relatif au processus électoral et référendaire », a-t-il soutenu. Et d’ajouter, « celle-ci est une prérogative exclusive de la CENI. C’est donc en toute indépendance, transparence et neutralité que la CENI a publié le calendrier global des élections ».
Le vice-président de la CENI a relevé, par ailleurs, qu’au cours des différents cadres de concertation organisés à travers les différentes provinces du pays, la CENI avait pu collecter les préoccupations des uns et des autres.
Pour lui, il est fort malheureux de constater que certains partis politiques ne participent pas au Comité de Liaison CENI-Partis politiques, et pourtant cadre par excellence d’échange d’informations sur le processus électoral en RDC de ces deux parties. Aussi pour lui, la grande mobilisation de la population de Lubumbashi démontre l’intérêt qu’attire la question du calendrier électoral au Katanga.
Par Lucien K.T.