Les machettes des Kuluna font la loi à Mbanza-Lemba et Ngaba

Jeudi 23 avril 2015 - 13:04

A cinq, sept ou dix membres, voire plus, les écuries de « Kuluna », armées des machettes et autres objets tranchants et contondants, sèment la terreur et la désolation à Mbanza-Lemba, Righini, Ngaba et leurs environs. Ce secteur plongé, est devenu presqu’invivable. Car, on ne sait ni dénombrer les coins coupe-gorges, ni les localiser, parce que ces marginaux drogués qui surgissent de nulle part, frappent n’importe qui, n’importe où et n’importe quand. D’où peut-être la difficulté pour la police de savoir d’avance leurs lieux privilégiés d’attaques.

L’échantillon ci-dessous de quelques faits enregistrés ces temps derniers, de Ngaba à Livulu, en passant par Righini et Mbanza-Lemba, donne la pleine mesure de la dangerosité de ces fumeurs de chanvre qui ont fait déjà de nombreuses victimes.
Sur un sentier bordé des herbes hautes, reliant l’Université de Kinshasa et les installations des services de l’intendance, très fréquenté par les étudiants et les malades ou leurs familles se rendant aux Cliniques universitaires, une bande de Kuluna a opéré dernièrement des adressions en série.

Quatre paysans en route pour leurs champs ont rencontré dernièrement sur ce passage, sept délinquants ivres de chanvre brandissant des armes blanches. Encerclés et menacés, les pauvres cultivateurs n’ont cédé que leurs. vieux téléphones portables, leurs chikwangues et des morceaux de poissons grillés.
Devant ce maigre butin, la série d’attaques va se poursuivre avec d’autres piétons. Mlle Maleka qui accompagnait sa mère malade aux Cliniques universitaires, s’est fait dépouiller les frais de consultation et des examens de laboratoire, ainsi que son smart-phone de marque Samsung. A la suite de cette extorsion, elles ont dû regagner leur maison à Livulu.

Félicien Mankenda, travailleur dans une manufacture de Kingabwa, domicilié à Mbanza-Lemba, a croisé une nuit d’avril, une horde de dix marginaux. Les kuluna l’ont blessé, avant de lui arracher ses téléphones, la somme de 1.500 dollars devant constituer la garantie locative pour une maison à louer lui promise dans son quartier. Cette bande l’a dépouillé et laissé avec des blessures béantes sur les bras. Aujourd’hui, il ne réclame qu’une chose qu’on arrête ces malfaiteurs, que la police les mette hors d’état de nuire et qu’on lui restitue ces biens arrachés.

Nécessité de renforcer des mesures de sécurité

Righini qui était jusque-là épargné de ces agressions, est entré de plain-pied dans ce tourbillon de l’insécurité, au point que pour quelques attaques des kuluna, les habitants en appellent au renforcement des mesures de sécurité.

Nsimba Daniel, homme d’affaires, résidant dans ce quartier, avait connu le 17 avril 2015, une panne de sa jeep sur l’avenue de l’université. Pendant qu’il attendait impatiemment l’arrivée de son mécanicien, une bande des kuluna l’a encerclé. Ils exigeaient non seulement ses téléphones V.I.P. et des devises. Par crainte de subir la loi de ces criminels, Daniel Nsimba leur a donné ses quatre portables cellulaires, 125 dollars et 80.000 FC. Non satisfaits, les délinquants l’ont soumis à-une fouille et lui ont arraché également sa montre-bracelet et sa cartable de marque Vuitton contenant des documents importants.

Une source policière signale qu’un kuluna fait trembler actuellement Mbanza-Lemba, Ngaba et leurs environs. Il s’appellerait Maikondo alias Gauthier et habiterait sur avenue Lubaki n°50. Ce chef de gang, à en croire cette source, étend son fief sur Ngaba, Righini et Mbanza-Lemba. Il opérerait avec un groupe d’acolytes acquis à sa cause et qui ont pour activités principales, agresser les paisibles citoyens.

A la suite de nombreuses plaintes déposées au commissariat de Ngaba et au district de Mont-Amba, des éléments de la police seraient lancés à la traque de cette écurie, aujourd’hui en cavale dans d’autres coins de la ville.

Par J.R.T.

 

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