Les kinoises et kinois avec leurs difficultés sociales de l’an passé

Lundi 5 janvier 2015 - 12:30

Salaires modiques, les frais scolaires ont constitué un véritable casse-tête et l’accès difficile aux soins de santé ont fait partie de problème décriés par la plupart de responsables des familles à Kinshasa, malgré qu’ils ont reconnu la stabilité monétaire et des prix des produits sur le marché !

L’année de 2014, qui vient de s’achever, a été sur le plan social très difficile, ont reconnu beaucoup des Kinoises et Kinois pour la plupart mères et père de famille ainsi que certains jeunes diplômés des études supérieures approchés par le quotidien La Tempête des Tropiques la semaine dernière. Si la monnaie et les prix de différents produits, notamment de première nécessité, ont connu une certaine stabilité sur le marché, les moyens financiers ont été un véritable casse-tête pour ses responsables ces familles. Comme toujours: un salaire modique qui ne peut pas de tenir les deux bouts du mois, ne permet pas aussi de payer les frais scolaires des enfants fixés en monnaie étrangère et pose un sérieux problème pour accéder aux soins de santé. Les Kinoises et Kinois, qui ont accepté de donner leurs avis dans cette édition sur ce qui a marqué l’année 2014 sur le plan social, craignent de voir la nouvelle année 2015 n’apporter rien de nouveau et demeure également difficile que l’année 2014. Ils invitent ainsi que le gouvernement d’améliorer le social dans le pays. Ci- dessous, les avis des responsables de familles et jeune.

Madame Didi-Agnès Ndjibu, infirmière à l’hôpital général de référence de Kinshasa (ex-Marna Yemo), habitant la commune de Masina, quartier Sans-fil, a soutenu que les prix de différents produits n’on presque pas bougé sur le marché, mais il était difficile de tenir au niveau du panier de la ménagère. Les finances sont restées difficiles à avoir et les frais scolaires pour les enfants ont été, pour moi, un véritable casse-tête. Il a fallu les payer en monnaie nationale mais équivalant au montant fixé en monnaie étrangère. Les instructions données par le gouverneur de la ville-province de Kinshasa que les établissements scolaires, surtout privés, de ne pas exiger aux parents d’acheter au niveau des écoles les différentes fournitures scolaires n’ont pas été respectées les responsables de ces écoles.
Cette mère de famille a même relevé avoir payé pour sa fille, élève à une école technique à Kingasani, 20.000FC, juste pour l’octroi d’un cahier de communication et d’un journal de cIasse.

Madame Marie-Claire Tankoy, cadre au Secrétariat général de la Croix-Rouge! RDC, habitant Ngaba, a apprécié, pour sa part, la construction des routes à travers la ville de Kinshasa et le lancement d’une société publique de transport en commun, qui permet désormais le déplacement dans les meilleures conditions des Kinoises et Kinois, cela à un prix moins chère de 500Fc malgré la distance. Elle invite, cependant, le gouvernement à améliorer la rémunération des agents de l’Etat, dont elle est partie. Pour elle, avec un salaire décent, on peut accéder aux soins de santé pour la famille, payer les frais scolaires des enfants et survenir aux différents besoins de la famille. Mais avec le salaire qu’elle gagne, en tant qu’agent de l’Etat, ne lui permet pas de satisfaire la plus grande partie de besoins de sa famille, comme les soins de santé, frais scolaires et autres.

Madame Vicky Salazaku, tenancière d’une boutique de vente d’habillement et divers dans la commune de Matete, a indiqué que la vente n’a pas été bonne tout au long de l’année 2014. On faisait juste de petits bénéfices, et quand on s’engageait dans des dépenses familiales, on touchait de fois le capital, L’année a été difficile, a-t-elle relevé. En que tant que parent, elle avait de sérieuses difficultés de payer les frais scolaires des enfants. Il a fallu se battre pour tenir le coup tout au long de l’année 2014, a-t-elle relevé tout en espérant que les choses vont s’améliorer cette nouvelle année 2015, surtout sur le plan social.

L’ingénieur civil Christian Mutombo, cadre dans une entreprise publique de la place et l’un des responsables d’une église de réveil à Matete, a reconnu, de son côté, les efforts réalisés pour le maintien de la stabilité monétaire dans le pays, cela malgré la non-maitrise du social qui en RD Congo reste l’éternel problème que les autorités n’arrivent pas à résoudre afin d’apporter le soulagement aux populations. Il a émis le vœu de voir le gouvernement s’occuper désormais du social des Congolais, comme l’a relevé le chef de l’Etat au cours de son adresse à la nation dans son message de vœux de nouvel an 2015.

Monsieur Jérôme Loseke, fonctionnaire habitant Matete, qui, pour lui, l’année n’a pas été celle qui aurait due être en terme de vie sociale, selon les promesses des politiciens qui une fois de plus viennent de rater leurs engagements vis-à-vis de la population. « L’année 2014 a été très difficile sur tous les plans, sauf spirituel pour nous les Chrétiens», a-t-ii soutenu.

«Les familles à Kinshasa ne mangent pas bien. Dans certaines familles où les papas ne travaillent pas, les mamans doivent sortir pour vendre quelque chose afin de trouver de quoi à donner aux enfants comme nourritures. La faim est devenue notre lot quotidien à Kinshasa», a-t-il encore soutenu. Il craint que l’année 2015 soit la même chose, parce qu’il, pour lui, le gouvernement ne fait rien pour améliorer le social dans le pays. Surtout avec l’absence du ministère des Affaires sociales dans l’actuel gouvernement.

L’ingénieur technicien en électricité Junior Kipoy, qui fait son business et est serviteur de Dieu; a relevé, pour sa part, que l’année a été bonne en son début pour devenir vers la fin très difficile. «Nous qui faisons les affaires, on a eu de difficultés pour avoir les moyens financiers», a-t-il fait savoir. Malgré cette situation précaire, Dieu nous a assistés au niveau de famille. «Je suis un jeune ingénieur qui n’a pas d’emploi depuis 2007. J’invite l’Etat à créer d’emplois afin de soulager les différents problèmes des jeunes». Il a donne son exemple, qu’il a été pendant cinq ans journalier sans élu’ engagé. Ce qui n est pas normal. a-t-il regretté.
Lucien KAZADI TSHIBAMBE