Le night-club LE BASILIC visé par une mesure de mise sous séquestre

Mercredi 14 janvier 2015 - 12:29
Dans une audience publique tenue fin décembre 2014 au Tribunal de grande Instance de Kinshasa Gombe en chambre I, Marie Jeanne Davier a sollicité la mise sous séquestre de l’appartement qui héberge le Night Club le Basilic. Cette mesure conservatoire a fait objet de débats, l’avis du ministère public livré, le Tribunal de céans siégeant en matière civil a pris cette mesure provisoire en délibéré. Cette affaire inscrite sous le RC 110863 oppose Marie Jeanne Davier à Dodo BaluMakenka. Au fond, la demanderesse vient en annulation d’une vente du 15 septembre 2010 et d’un certificat d’enregistrement vol A.I 465, folio 162 de l’appartement sus évoqué situé dans la commune de la Gombe. Selon son conseil, il n’est pas encore temps de découdre sur le fond de l’affaire, ce qui compte à ce jour c’est la mesure conservatoire sollicitée par sa cliente puisqu’il y a péril en la demeure. Cet immeuble est source de conflit, il existe un contrat sur 115 m2 mais Dodo Balu occupe près de 126 m2, après expertise, il se trouve qu’il occupe 151,18 mètre carré, dont il se dégage 36 mètres carré détournés, a soutenu l’avocat de Marie Jeanne Davier. L’immeuble produit des sommes estimées à quelque 50.000 $ au préjudice de dame Davier, dont l’avocat accuse Sieur Dodo Balu de détournement de certains biens de l’immeuble parce qu’il était entrepreneur de ce dernier. L’affaire est instruite devant plusieurs instances judiciaires à cause de cette propriété, d’où la sollicitation d’une mesure de séquestre du Night Club le Basilic. Pour sa part, le conseil de Dodo BaluMakenka indique que cette affaire n’est pas en état pour recevoir plaidoirie parce que le principe du contradictoire n’est pas respecté. Aucune pièce ne lui a été communiquée pour plaider sur cette mesure provisoire, a-t-il déploré. Rappelant que la vente proprement dite ayant eu lieu depuis 2010, même si l’immeuble produisait des millions, cet argent appartient à son client, a-t-il fait valoir. Pour lui, il n’y a point péril en la demeure, que la demanderesse communique les pièces, parce que le Tribunal lui-même ne possède que l’assignation. Devant le juge civil, l’échange des pièces est important, a soutenu le conseil de Dodo BaluMakenka. L’officier du ministère public a dans son avis rappelé que le droit de la défense doit être respecté, la demanderesse n’a communiqué aucune pièce, l’affaire ne peut pas recevoir plaidoirie. Que le Tribunal dise cette action recevable et n’accorde pas cette mesure de séquestre telle que sollicité. Rappelons qu’au Tribunal de Commerce de Kinshasa Gombe en date du 1er juillet dernier en chambre 6 sous RCE 3685, une demande de mise sous séquestre avait été sollicitée par Serge Paras et Aldo Turki, associés majoritaires au sein du Basilic Night Club. Ces derniers, également opposés à Dodo Balu, l’un des associés, ont déclaré avoir libéré à la création de cette entreprise 66,6% des parts sociales. Ils ont sollicité le dépôt judiciaire de leurs parts sociales auprès du Tribunal de céans qui a instruit cette affaire.