Ancien ministre de l’Intérieur des années 60
C’était un ancien compagnon de l’ancien Premier ministre Patrice Lumumba, mais aussi un chef rebelle que certains qualifient de sanguinaire. Christophe Gbenye, décédé dans la nuit de lundi à mardi 3 février 2015 à l’âge de 86 ans, était à la tête de la rébellion de Stanley ville, aujourd’hui Kisangani. La rébellion des Simbas, décrétée après l’assassinat de Patrice Emery Lumumba, avait occupé une grande partie de la RDC au début des années 60.
A quiconque voulait connaître son âge, Christophe Gbenye n’avait qu’une réponse : « Je suis né vers 1929. Mon père m’avait déclaré à l’état civil alors que j’avais déjà atteint un certain âge ». Le destin l’avait mis sur la route de Patrice Emery Lumumba, et avec d’autres amis, ils avaient fondé le Mouvement national congolais. En 1960, à l’accession du pays à l’indépendance, Christophe Gbenye fut nommé ministre de l’Intérieur.
Après l’arrestation suivie de l’assassinat en 1961 au Katanga du Premier ministre Lumumba, Christophe Gbenye et d’autres partisans du Premier ministre décidèrent de gagner Stanleyville, aujourd’hui Kisangani, ville d’où ils avaient décrété la République populaire du Congo dont Christophe Gbenye fut le président. Cette rébellion Simba avait occupé une grande partie du territoire congolais, jusqu’à son écrasement en 1964.
Ce fut alors l’exil pour Christophe Gbenye. A la faveur d’une amnistie décrétée par le président Mobutu, lui et ses autres compagnons purent regagner le pays vers les années 70. Devenu homme d’affaires, l’ancien rebelle a continué à diriger le Mouvement national congolais Lumumba, jusqu’à sa disparition.