Après la réunion tant attendue de Kingakati, le dimanche 22 mars, la Majorité présidentielle ne semble pas encore trouver le modus vivendi sur les sujets qui fâchent. Aucune résolution n’a été prise à l’issue de cette rencontre.
A l’initiative de son autorité morale, la Majorité présidentielle s’est enfin réunie le 22 mars, mais sans débattre de la question fondamentale l’alternance politique en 2016. A Kingakati Bwene cette ferme de Joseph Kabila située dans, la périphérie de Kinshasa - les violons n’ont pas semblé s’accorder autour de certains sujets délicats. Cette réunion, voulue par ce que l’on désigne désormais sous le vocable de « G7 » entendez : le groupe de 7 partis membres de la Majorité présidentielle (MSR, ARC, Unafec, Unadef, MSDD, PDC et ARCO), était perçue comme une opportunité de crever l’abcès par rapport aux dissensions qui règnent au sein de la coalition au pouvoir. Seulement voilà, les discussions qui s’y sont déroulées en « toute liberté, selon Aubin Minaku » n’ont, cependant, pas mis tout le monde d’accord, s’il faut s’en tenir à l’esprit de la lettre du « G7 ». Cette frange des partis tenaient à être clarifiés sur la position de leur autorité morale par rapport aux enjeux de l’heure. Mais le débat s’est vite transformé en une « explication verbale » entre extrémistes et modérés. Pourtant, dans la lettre du G7 adressée au Chef de l’Etat le 5 mars dernier, le diagnostic était clair : « nous constatons aujourd’hui, hélas, un essoufflement qui se traduit par des faiblesses susceptibles d’annihiler les progrès réalisés ». Ces « essoufflements» constatés selon les signataires de la missive - par « le rejet des velléités de révisions voire de changement de Constitution par la grande majorité de la communauté nationale, les violentes protestations de rue qui ont marqué l’examen de la loi électorale et conduit ù l’abandon de l’alinéa 3 de l’article 8 de ladite loi, ainsi que la difficile maîtrise de la situation sécuritaire à l’Est du pays » - n’auraient pas été abordés en profondeur, d’après certaines indiscrétions. Le « extrémistes » et les « modérés » se sont mutuellement rejetés la responsabilité de la léthargie décriée actuellement au sein de la plate-forme. Et cela, face à une opposition et une société civile mieux organisées que jamais. Si bien que l’entente avait fini par régner à la fin des discussions, aucune décision ou résolution n’a cependant été prise. Ce qui revient à dire que le groupe de 7 partis frondeurs n’ont pas encore obtenu gain de cause. Encore que Joseph Kabila avait refusé d’interférer aux discussions en laissant libre cours au débat qui a été dirigé par Aubin Minaku, Secrétaire général de là Majorité présidentielle. Qu’à cela ne tienne, le « G7» aura, du reste, mieux fait de ressusciter l’esprit du dialogue au sein de la coalition au pouvoir. Un dialogue qui aura cruellement manqué à la MP depuis fin 2014.
Par Kad