Droits de l’homme, gouvernance, paix, sécurité et élections
Les acteurs dits clés doivent se mettre d’accord avant d’aller aux élections voulues transparentes et apaisées en 2016 conformément à la Résolution 2098 et l’Accord Cadre d’Addis-Abeba
Les lampions du Forum national sur les droits de l’homme, la gouvernance, paix, sécurité et élections organisé par les organisations de la société civile de la RDC œuvrant dans les thématiques Droits de l’homme, élections, gouvernance et la sécurité en partenariat avec The National Endowment for Democracy (Ned), Eci, Osisa, Ndi, Easter Congo Initaitive, Iri se sont éteints hier mercredi 28 janvier 2015 à l’hôtel Venus, dans la commune de la Gombe, à Kinshasa.
Au terme de ces assises de deux jours, les participants venant des institutions politiques et des organisations de la société civile ont fait un état de lieux de la situation politique du pays. Ils ont tous conclu que le contexte politique actuel exige un dialogue franc entre les acteurs clés en vue de dégager un consensus pour débattre sur les élections à venir. Pour eux, il faut rendre le processus électoral crédible, juste, transparent, apaisé et participatif en RDC de manière à amèner la stabilité en RDC et dans les pays des Grands lacs.
Ainsi, un appel pressant a été lancé au président Joseph Kabila à veiller au respect de la constitution. Il a été demandé au Parlement d’avoir une vision commune sur l’avenir du peuple congolais.
L’Assemblée nationale et Sénat sont priés d’instruire le gouvernement de doter la commission électorale nationale Indépendance (CENI) des moyens financiers afin de permettre à cette institution citoyenne d’organiser le cycle électoral 2013 et 2016 dans le respect du délai constitutionnel en vigueur.
Dans une série de recommandations, les participants à ce forum national sur les droits de l’homme, la gouvernance, paix, sécurité et élections en RDC qui était un espace de rapprochement, d’échange , de réflexion et d’ouverture réciproque des acteurs clés impliqués dans la gouvernance , la paix ,la sécurisation et l’organisation des élections ont appelé le gouvernement à libérer sans condition l’activiste des droits de l’homme , Christopher Ngoy Mutamba ainsi que d’autres prisonniers d’opinion.
Touchés par les événements malheureux qui ont secoué Kinshasa et d’autres provinces du pays entre le 19, 20,21 ,22,23 janvier 2015, les participants au forum national sur les droits de l’homme, la gouvernance, paix, sécurité et élections organisé par les organisations de la société civile de la RDC œuvrant dans les thématiques Droits de l’homme, élections, gouvernance et la sécurité ont appelé à la mise sur pied d’une commission d’enquête indépendante pour faire la lumière sur ces événements en vue d’établir les responsabilités.
Kinshasa est prié de rétablir les signaux des médias dont CKTV, Rtce, RFI …. Et les réseaux sociaux. Ainsi, il doit veiller au respect de l’indépendance de la magistrature, pour faire avancer la démocratie et l’Etat de droit en RDC.
Pression sur la CENI
Les élections à venir constitueront une des pièces maitresse du dialogue national entre les acteurs clés en vue de sortir le pays de la crise née des scrutins de triste mémoire du 28 novembre 2011 qui, selon les participants, ont contribué graduellement non seulement à rompre le consensus politique établi à Sun City entre les acteurs politiques, mais surtout à briser l’élan du dialogue et fissurer le fragile tissu de cohésion nationale.
C’est pourquoi, les participants à ce rencontre d’une importance capitale ont appelé la Ceni à publier dans un bref temps le calendrier global des élections en tenant compte du respect du délai constitutionnel.
Les acteurs de la société civile sont priés de mettre sur pied un cadre permanant du dialogue entre les dirigeants et la population.
S’agissant du dialogue national tant souhaité, la Société civile compte jouer un rôle de premier plan en vue de contacter toutes les parties, pour la tenue effective du dialogue.
L’objectif de cette rencontre dont les participants doivent provenir des composantes de la société civile en majorité, des opérateurs économiques tant de la majorité que de l’opposition, des représentants des institutions comme les assemblées provinciales, gouvernements provinciaux, la Ceni, le Csac … les représentants de la police, de l’armée et des services de sécurité sans oublier les partenaires techniques et financiers est de réfléchir ensemble pour voir comment mener le processus électoral de 2016 de manière apaisée contrairement aux troubles et tensions enregistrées pendant et après les élections de 2006 et de 2011.
Impressions
D’après les termes de référence de ce forum qui s’est clôturé hier, celui-ci était un cadre ,pour discuter avec lucidité les défis et enjeux majeurs du processus électoral en les mettant en lien avec les questions de droits de l’homme, gouvernance, paix et sécurité en vue de se concerter autour d’un agenda réaliste et des actions stratégiques à engager pour les élections consensuelles, crédibles, démocratiques et apaisées.
Ainsi, six grandes présentations faites durant les deux jours de ce forum national ont suscité les débats en mettant sur la table les différentes questions pratiques de discussion avec des pistes de solution susceptible de servir de canevas au dialogue national inclusif entre les acteurs clés en vue de sortir le pays du chaos né des scrutins de 2011.
Ce dialogue national tant souhaité pourra éventuellement servir de squelette à la construction d’alternatives acceptables par tous pour un processus électoral apaisé en 2016.
D’après Médard Mulangala Lwakabuanga, ce forum national était une continuité du sommet USA Afrique tenu en Aôut dernier à Washington grâce à Ned, les délégués de la RDC s’étaient mises d’accord pour aller aux élections apaisées, crédibles, transparentes en tenant compte des recommandations de la Résolution 2098 des Nations Unies et de l’Accord Cadre d’Addis-Abeba.
» L « alternance politique au pouvoir reste un atout majeur pour la culture de la démocratie en RDC « , a déclaré Me Baupol Mupemba à l’issue de ce forum.
Pour Mme Marie Lukusa, une des participantes à ce forum national, ces assises est d’une importance capitale parce qu’il a permis à réunir les forces politiques et les acteurs de la société civile en vue d’un atterrissage en douceur par le dialogue national entre les acteurs clés , pour faire baisser la tension.
» Il est important de reconnaitre que le problème démocratique, plus particulièrement électoral en RDC se pose en termes de celui d’une part de l’alternance politique et du respect du délai constitutionnel quant à l’organisation des différentes élections, d’autre part « , a déclaré Gérard Bisambu, secrétaire exécutif de l’AETA dans son discours d’orientation.
Pour les participants, l’impératif de la tenue des élections apaisées, transparentes et crédibles en 2016 est conditionné par la tenue d’un dialogue national pour trouver un consensus sur les scrutins.
Par Godé Kalonji Mukendi