Près d’une centaine de musiciens locaux et internationaux prendront part à la nuit mortuaire qui sera organisée du mercredi 27 au jeudi 28 avril 2016 à Abidjan, pour rendre hommage à la star congolaise de la chanson décédée le dimanche 24 avril dernier. Au programme, le gouvernement ivoirien a prévu de décorer, à cette occasion, Papa Wemba à titre posthume. Cette cérémonie va précéder le rapatriement du corps de Jules Shungu Wembadio dit « Papa Wemba » ce jeudi 28 avril, à Kinshasa par un vol spécial affrété par les autorités ivoiriennes, selon un communiqué de l’Agence ivoirienne de presse (AIP).
L’épouse de Papa Wemba, Marie Rose Luzolo alias maman Amazone est arrivée le lundi dernier à Abidjan, accompagnée du vice-gouverneur de la province natale de l’artiste, le Professeur Ulungu Lukata Berthold et de quelques membres de la famille du défunt. Ils ont été reçus par le ministre ivoirien de la Culture, Bandaman Maurice qui avait à ses côtés le Commissaire général du FEMUA, Traoré Salif dit A’Salfo.
La mort du musicien à la Une des quotidiens ivoiriens
«Le dernier roi de la rumba se retire de la scène», écrit le journal
indépendant Tribune. «Papa Wemba a rangé le micro, hier», selon le
quotidien L’Expression. Le journal gouvernemental Fraternité Matin
barre sa Une «Décès de Papa Wemba/ L’icône de la musique tombe micro
en main».
Les hommages se sont multipliés pour saluer un des chanteurs
africains les plus populaires d’Afrique et le prince de la SAPE
(Société des Ambianceurs et des Personnes Elégantes), mouvement dont
il a été l’un des initiateurs au Zaïre dans les années 70 et qui se
caractérise par les plus grandes audaces vestimentaires.
À Paris, le ministère français des Affaires étrangères lui a rendu
hommage lundi. «Papa Wemba aura marqué l’histoire de la culture
congolaise en réinventant la rumba devenue, grâce à lui, un phénomène
artistique et musical universel». «Avec la création de la Société des
ambianceurs et des personnes élégantes, il a également constitué un
phénomène social majeur», a estimé le Quai d’Orsay.
Tshieke Bukasa