Au terme d’une rencontre particulièrement pauvre en occasions, la RD Congo a battu la Guinée équatoriale (0-0, 4 tab 2) lors de la petite finale de la CAN-2015. Les Léopards terminent la compétition sur la troisième marche du podium. L’équipe de la RD Congo, elle, pourra se satisfaire de cette très belle troisième place. Les Léopards, qui s’étaient qualifiés pour la CAN en qualité de meilleurs troisièmes, ont fait honneur à leurs couleurs en rééditant leur exploit de 1998 au Burkina Faso.
L’équipe de RDC a accordé une grande importance à une médaille de bronze parfois dédaignée en Coupe d’Afrique des nations. Les Congolais se sont fait un point d’honneur de battre la Guinée équatoriale en match pour la 3ème place, le samedi 7 février à Malabo. Un succès qui a confirmé leur bon parcours durant cette CAN 2015 et conforterait leurs ambitions pour l’avenir. Désormais, la RDC a les yeux rivés sur 2017 et 2019. D’ailleurs, bien avant cette CAN, le sélectionneur national congolais Florent Ibenge a bien précisé que l’équipe en montage sera mature pour les joutes internationales de 2017 et 2019. Vu le parcours combien héroïque des Léopards, les spécialistes prédisent peut-être une médaille d’or pour les échéances à venir.
L’autre point positif de cette médaille acquise à Malabo, souligne Youssouf Mulumbu, est celui de donner envie à des binationaux de venir chez les Léopards : " Après cette Coupe d’Afrique, il va falloir que de nouveaux joueurs congolais pensent à opter pour leur pays d’origine plutôt que pour les sélections française ou belge. Comme ça, nous aussi on pourra bâtir des équipes comme celles de la Côte d’Ivoire ou du Ghana ", à savoir les deux finalistes de la CAN 2015. Il ajoute : " Le vivier congolais est encore plus énorme que les gens ne le pensent. Le fait de finir troisièmes nous facilitera les choses. "
Claude Le Roy, le sélectionneur de l’équipe du Congo-Brazzaville et ex-entraîneur de la RDC, connaît bien le sujet. Il a tenté à maintes reprises d’attirer chez les Léopards des jeunes joueurs d’origine congolaise nés et/ou ayant grandi en Europe : " Il n’y a qu’à regarder dans toutes les équipes, en Angleterre, en Allemagne, en Belgique, en France, dans les sélections de jeunes ou chez les A ; il y a énormément de joueurs issus de RDC. Ce qui veut dire qu’en se structurant, en s’organisant. la RDC deviendra un géant du football africain. "
DERNIER ARRET INTERNATIONAL POUR KIDIABA
Avec Robert Kidiaba, on n’aura plus droit à la danse des fesses lors des compétitions internationales avec la sélection congolaise. Le gardien de but des Léopards a disputé son ultime rencontre avec son équipe nationale. Ce match est le dernier sous le maillot des Léopards pour le mythique gardien de but congolais. Après cette rencontre, le dernier rempart des Léopards mettra fin à sa carrière internationale, comme il avait lui-même annoncé avant la compétition.
Robert Muteba Kidiaba, né le 1er février 1976 à Kipushi, non loin de Lubumbashi, a débuté sa carrière footballistique en 2001 au sein de Saint Luc de Kananga (Kasaï-Occidental). Il intègre ensuite le TP Mazembe en 2002, avec qui il gagne plusieurs titres : vainqueur de la Ligue des champions de la CAF en 2009 et 2010, vainqueur de la Supercoupe de la CAF en 2010 et 2011, finaliste de la Coupe du monde des clubs de la FIFA en 2010, Champion de la RDC en 2006, 2007, 2009, 2011, 2012 et 2013 et vainqueur de la Supercoupe de RDC en 2013 et 2014.
C’est en 2004 qu’il intègre l’équipe nationale de la RDC, qui participait à la Can en Tunisie. Cette année-là, les Léopards avaient terminé dernière de son groupe lors du premier tour de la compétition. R.M