L’auteur du roman « Les Bagnards » le démontre Libération et développement résultent de la lutte d’un peuple

Jeudi 8 janvier 2015 - 08:40

Et le présentateur de poursuivre : Notre plaisir est dans la découverte d’un monde créé, organisé, entretenu. Et nous nous voyons dans ce monde. Nous nous permettons de croire que tout au long de notre voyage littéraire, chacun pourrait se retrouver dans ce microsome romanesque.
L’auteur est philosophe et écrivain congolais. Il est licencié en lettres françaises modernes et doctorant du 3e cycle en lettres et civilisations françaises. Actuellement, Préfet des études au Collège John Mabuidi, dans le réseau salutiste. Père de famille, il a déjà publié un roman "Un deuil sans fin", aux éditions L’Harmattan et dans sa réserve, trois autres inédits. Partisan de l’humanisme pragmatique, l’auteur s’explique : le principe de l’humanisme se fonde sur l’empathie, c’est-à-dire se sentir l’autre, se sentir dans l’autre, sentir avec l’autre. Chacun de nous doit se dire et s’accepter comme redevable à autrui, responsable de l’autre et vice-versa. Car nous avons reçu l’humanité en partage, nous devons la vivre en partage. Mon personnage Panacée incarne bien ce pragmatisme et cet humanisme.
La lutte pour ses aspirations, une option légitime d’un peuple
Un ouvrage comprenant cinq(5) parties. Ce roman retrace la vie d’un peuple, les efforts d’un peuple qui lutte, qui tente de se libérer, se libérer parce qu’on n’est pas libre, parce qu’on est en prison, l’on est prisonniers - Voilà le titre révélateur "Les Bagnards".
Dans l’ouvrage, il y a des personnes en prison pour avoir fait ceci ou cela. Prenons le cas de Tarzan ou celui de Panacée. Mais le peuple dans l’ensemble, se voit aussi être en prison parce qu’il est frappé par l’ignorance, la dictature, l’injustice, la déconsidération (l’humiliation). Ce peuple qui est en face de ses dirigeants dont les attitudes sont inhumaines à savoir l’irresponsabilité, le règlement des comptes, la violence, bref, imaginez toutes les décharges de la dictature.
Le roman est dédié à son Fils ainé Hélios qu’il exhorte, en lui signifiant d’une manière fondamentale que "Là où il y a la vie, il y a la lutte." Une lutte sous plusieurs formes, dans plusieurs dimensions à savoir sur les plans diatopique (style), diastratisque (couches sociales) et diphasiques (phases - étapes). Cette exhortation : c’est pour qu’Hélios, s’assume, sache s’assumer pour honorer ses parents, bref honorer la famille.
Tenez :
Le narrateur, victime humaine d’une situation sociale indigne, peint un tableau panoramique qui attriste, qui choque, qui fait rêver qui plonge dans une méditation acerbe. " Je me revois en train de pleurer, ma culotte à la main, craignant les regards moqueurs de mes amis ... "(p. 18)
Le narrateur dans la peau d’un élève
La situation sociale difficile, par la pauvreté, l’intégration de la scolarisation dans la culture locale, le mythe de l’exode rural, et petit à petit l’indécision, l’impuissance ou la complaisance des intellectuels, l’irresponsabilité et la cruauté morale des dirigeants politiques, ... Tout cela fait voir au narrateur combien la vie est dure : à travers sa mère qui lui fait de temps en temps de tableaux piquants ; - à travers ses camarades qui ne se retrouvent pas dans le jeu social ; - à travers certains concitoyens ; à l’instar de son ancien professeur de Français, Elaston Wandjelle, un monsieur dont la conduite est presqu’irréprochable. Dans ses enseignements, il vantait un personnage, l’instituteur Ojembo- Ojembo dans le texte intitulé « un précurseur du développement communautaire ; des enseignements qui tracent une voie de sortie pour une société économiquement en souffrance. Les dirigeants, ayant les regards tournés vers l’étranger, et les Pasteurs emballant des fidèles dans des propos merveilleux, idylliques ...
(Payne)