Avec l’appui de l’OIM, la Monusco et INLE à la Haute cour militaire : Centre Béthanie : les greffiers des cours et tribunaux militaires en formation

Jeudi 11 septembre 2014 - 16:23

Donner aux nouveaux stagiaires les fondamentaux et les outils pour l’exercice du métier de greffier devant les juridictions militaires, tel est l’objectif de la 48ème session de formation des greffiers des cours et tribunaux militaires de la RDC dénommée « Session de formation générale Deiphin Nyembo ya Buzilu » qui s’est ouverte le mardi 9 septembre 2014 au Centre Béthanie, à Gombe, à l’intention de 58 participants et devra s’étaler sur 45 jours.

A la cérémonie officielle d’ouverture, le greffier en chef de a Haute cour miliaire, le colonel Jean Philippe Nkiama Mata, a loué l’appui technique et financier dont a bénéficié la Haute cour militaire, de la part de la Monusco, de l’Organisation internationale pour les migrations, et de International narcotics and law enforcement, une structure dépendant du gouvernement des Etats-Unis d’Amérique, soutien qui a permis l’organisation matérielle de cette formation. Il a apprécié particulièrement l’assistance de la Monusco à la réforme du secteur de la justice en général, et de la justice militaire en particulier.

Le colonel Jean Philippe Nkiama a saisi cette occasion, pour souligner la détermination du 1er président de faire de la justice militaire, le fer de lance de la justice congolaise. En effet, depuis sa nomination à la tête de la Haute cour militaire, il a réalisé un certain nombre de changements, allant de la publication des arrêts et décisions de la Haute cour militaire à la formation des agents. Au plan du renforcement de l’efficacité au sein des greffes et services des juridictions militaires, le général Delphin Nyembo s’est intéressé particulièrement à la formation de nouveaux greffiers des cours et tribunaux militaires, ainsi qu’au recyclage des anciens greffiers appelés à parfaire leurs connaissances.
Le greffier en chef de la Haute cour militaire a terminé son allocution par inviter les nouveaux stagiaires à prendre conscience de l’importance de cette formation, ainsi que de leurs futures responsabilités, faisant savoir par la suite que l’action de la justice est conditionnée par l’existence d’un cadre valable des huissiers, sans lequel les procès-verbaux d’audience ne seront jamais établis. D’ailleurs, le code d’organisation et de compétence judiciaire confie au greffier, la tenue, la conservation, les minutes, les registres et les différents actes afférents à la juridiction à laquelle il est affecté.
Le greffier, a-t-il noté, a seul le pouvoir de délivrer la grosse copie des jugements et des arrêts, ii établit des expéditions, les extraits de rôle ou les copies de certains exploits, avant d’ajouter qu’un greffier est un monsieur ou une dame qui doit inspirer le respect tant sur plan professionnel que dans tous les milieux où il se trouve. Dans son mot, Mme Clotilde Lumbala, assistante en charge des projets et formation à l’Organisation internationale pour les migrations, a mis en exergue le partenariat tissé avec la justice militaire, qui a abouti à cette formation à laquelle l’OIM va apporter son expertise. Elle a relevé par la suite que l’Organisation internationale pour les migrations a appuyé bien des projets et a participé à l’organisation des sessions de formation des agents de plusieurs services et organismes en RDC.

Pour sa part, M. Abehogo, l’adjoint à la Cellule d’appui à la réforme de la justice à la Monusco, a évoqué l’implication de la Monusco dans le secteur de la justice et rappelé à ce sujet, qu’un protocole d’accord avait été signé avec le gouvernement congolais. Il a été formalisé le 19 décembre 2011, avec le ministère de la Défense nationale et des Anciens combattants. Ce qui a favorisé l’installation des cellules d’appui dans certaines provinces pour la lutte contre les violences sexuelles, dont le bilan des actions est, à son avis, positif.
L’objectif était d’aider les tribunaux congolais à sanctionner les violations du droit international humanitaire, les violences sexuelles et les crimes graves.
M. Abehogo a salué les grandes mutations que connait actuellement la justice congolaise et insisté sur le rôle des greffiers qui sont les gardiens des actes judiciaires. Il a réaffirmé l’appui de la Monusco à la justice militaire congolaise.
Enfin, le général Samwaka, représentant le 1er président de la Haute cour militaire empêché, a ouvert les travaux de cette session de formation à laquelle assistaient la représentante de International Narcotics and law enforcement et des greffiers de la Cour suprême de justice.
Dans l’après-midi, le greffier en chef de la Haute cour militaire qui traîne une longue expérience dans ce domaine, a entretenu les nouveaux stagiaires sur les fonctions d’un greffier et le rôle de cet auxiliaire de la justice.
J.R.T.

 

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