Après 5 jours d’analyse des calendriers partiel et global la CENI, la plateforme de la société civile «agir pour des élections transparentes et apaisées -AETA» a proposé un calendrier électoral dit alternatif. C’était,
au cours d’un point de presse, le mardi 31 mars dernier, en la salle des réunions du siège de cette structure dans la commune de Limete. D’après le secrétaire exécutif de l’AETA, Gérard Bisambu, le calendrier électoral de
sa structure est dépourvu et débarrassé de tous les préalables du calendrier partiel et de toutes les contraintes du calendrier global de la CENI. Il a souligné que ce calendrier est le résultat d’un travail accompli par les experts électoraux de cette plate-forme de la société civile avec une approche comparative entre les deux calendriers. Dans ce calendrier électoral alternatif, l’AETA suggère que les élections provinciales à savoir la députation provinciale, le sénatorial et celle des gouverneurs comme priorité ainsi que la révision du fichier électoral afin de résoudre l’épineuse question d’intégrer les nouveaux
majeurs et les compatriotes de l’étranger dans le processus électoral.
N’emboîtant les pas à d’autres structures comme à l’opposition, l’AETA pense aussi que les élections locales, communales et autres doivent être organisées après 2016 ouvrant ainsi un nouveau cycle électoral. Dans un autre registre, Jérôme Bonso a soutenu que le calendrier électoral tombe à point nommé. «La CENI n’organise pas les élections pour le peuple mais elle les organise avec le peuple parce que dans ses textes organisateurs, la CENI a l’obligation de rendre compte au peuple via ses représentants. Donc, le moment est bien choisi parce que le parlement est déjà opérationnel et peut prendre en compte notre proposition», a-t-il dit. Pour des élections consensuelles en RD-Congo, l’AETA recommande entre autres au président de la république d’annoncer officiellement sa volonté de respecter la constitution dans ses dispositions liées à la gouvernance politique du pays, au gouvernement de doter à la CENI de l’autonomie financière suffisante, aux partis-poli-tiques de donner un contenu rationnel à l’alternance politique démocratique requise comme réponse appropriée aux défis contextuels actuels du pays. Tenez, Après avoir rendu public par voie médiatique son calendrier électoral alternatif, l’«agir pour des élections transparentes et apaisées» entend mener un plaidoyer auprès des personnes compétentes pour vulgariser celui-ci. Il est à rappeler que l’analyse des experts électoraux de la CENI s’était déroulée, du 6 au 11 mars dernier, à Kinshasa. Elle a porté sur deux points essentiels: la problématique liée à la priorisation des élections et celle liée aux contraintes auxquelles est soumis le calendrier de la CENI.
DEO KOKOLO