Plusieurs congolais s’interrogent sur la nécessité de manitenir des relations diplomatiques avec des Etats qui ne respectent pas nos compatriotes.
Dans la nuit de dimanche 31 août à lundi 1er septembre de l’année en cours, un lâche assassinat a été commis à New Delhi (capitale de l’Inde) sur la personne de l’étudiant congolais Yann Twande Mbuyi.
A la tête d’une bande de criminels visiblement bien organisée, le tueur de Yann s’est servi de son pistolet pour abattre sa cible avant de prendre la poudre d’escampette en compagnie de ses complices sous l’œil amusé de la police qui a été témoin de l’agression !
Un mois après cette abominable tragédie, on parle en RDC comme en Inde d’une conspiration du silence autour de l’affaire : les autorités de ce pays ne se sont pas avisées d’ordonner une enquête sérieuse pour retrouver le meurtrier et sa bande en vue d’un procès équitable réclamé par la famille de la victime.
Du côté de l’ambassade de la RDC à New Delhi, c’est plutôt le silence d’un cimetière qui y est observé par manque d’interlocuteurs et d’une administration digne de ce nom.
On affirme même qu’un Congolais qui y joue n’importe comment le rôle axial de deuxième secrétaire composerait ouvertement avec ceux qui sont considérés comme des meurtriers présumés de l’infortuné Yann Twende Mbuyi.
A Kinshasa, le même son de cloche est entendu du côté du ministère des Affaires étrangères où la diplomatie de chambre ayant toujours caractérisé l’après Mobutu Sese Seko affiche un profil bas face à New Delhi en se taisant complaisamment sur ce qu’il convient d’appeler aujourd’hui « Affaire Yann Mbuyi » !
Mais que cachent le silence et la passivité pathologique de la diplomatie congolaise face aux nombreuses voies de faits et des cas de brutalité ou de discrimination dont les ressortissants de la RDC sont constamment l’objet en Inde ?
Déjà, le samedi 15 juin 2013, plusieurs Congolais avaient été molestés sans cause à Jaladhar-Penjab, au Nord de ce pays.Pourtant, très nombreux sont des Indiens qui sont nés en RDC à l’époque coloniale.
Leurs parents et même leurs arrières parents ont contribué à l’édification de l’Inde émergeante d’aujourd’hui grâce aux monumentales fortunes gagnées dans le pays dont ils malmènent présentement les originaires en études ou en tourisme médical sur leur territoire.
On est en droit de se demander maintenant la contre partie produite en termes de richesses par toutes ces fortunes réalisées en RDC par des milliers d’Indiens dont un grand nombre est allé se cacher au Canada, aux Etats-Unis, en Grande Bretagne au lieu de rester en RDC et d’y investir intensément.
Beaucoup de Congolais s’interrogent sur la nécessité de maintenir des relations diplomatiques « pour des relations diplomatiques » comme celles qui existent de nos jours entre la RDC et l’Inde. Aux élus de la Nation d’y réfléchir.
Par Kambale Mutogherwa