Pourquoi la communauté internationale tarde-t-elle à convoquer et à conduire ce forum de salut public ?
Nous aurons vraiment tort de croire que nous avons déjà dit assez sur la nécessité et l’urgence de tenir en RDC un dialogue national inclusif au cours duquel des représentants des formations et plates-formes politiques ainsi que ceux des organisations de la société civile discuteraient sans complaisance et en toute sérénité des questions en rapport avec la situation générale du pays, avec l’avenir immédiat de la nation en passant par le transfert pacifique du pouvoir à l’issue de prochaines élections à bien organiser dès aujourd’hui !
Nous nous faisons le devoir de revenir à cette question essentielle parce que des courants déviationnistes ne cessent de se développer, notamment dans certains médias proches du pouvoir, pour renier le bien-fondé de cette rencontre ou pour tenter tout simplement d’en réduire le contenu et les conclusions à ceux arrêtés et proclamés en septembre 2014 par les concertations nationales de triste mémoire qui ont laissé trop à désirer au pays !
En effet, avant même que les vrais protagonistes de ce forum considéré, à raison, come celui de la dernière chance, ne se réunissent pour se mettre d’accord sur un canevas de travail à proposer aux participants, des médias s’empressent à publier, avec d’étonnantes précisions, les différents points qui y seront abordés !
Une question sans réponse…
En vue de crédibiliser leurs informations tendancieuses, lesdits médias vont jusqu’à affirmer que l’opposition est déjà à couteaux tirés concernant les questions fondamentales à examiner alors qu’en réalité les réticences manifestées au début par les uns et les autres sont déjà surmontées à la grande satisfaction des amis du peuple congolais à travers le monde.
Alors que le dialogue politique inclusif que l’ensemble du peuple congolais appelle de tous ses vœux n’est pas une émanation du pays mais une recommandation jugée incontournable de la communauté internationale pour mettre un terme à la crise politique qui ronge le pays depuis plus d’une décennie, les mêmes médias ont dépassé les bornes de l’invention en prétendant que la Majorité présidentielle imposera son choix entre ses interlocuteurs potentiels au dialogue à convoquer si les opposants ne parviennent pas à se mettre d’accord sur les matières inscrites (sic !) à l’ordre du jour du forum !
En rapport avec ce qui précède, nous nous inscrivons en faux pour affirmer sans crainte d’être contredit qu’étant donné que le dialogue politique national inclusif s’impose à toute la classe politique du pays, la Majorité présidentielle n’aura pas à imposer son diktat à la classe politique en choisissant entre les parties à ces forum.
Au final, une question lancinante demeure autour du dialogue politique inclusif tant attendu : pourquoi la communauté internationale tarde-t-elle à convoquer et à conduire cette rencontre de salut public ?
Par Kambale Mutogherwa