Me Paul Nsapu Mukulu, président national de la Ligue des Electeurs(LE) se dit consterné par le massacre de la population civile à Beni et ses environs, dans la province du Nord-Kivu. Pour rappel, plusieurs personnes ont été tuées à coup de machettes à Erengeti, à 30kms de la ville de Beni.
Ce qui inquiète cette organisation non gouvernementale de défense des droits de l’homme qui déplore l’incapacité du pouvoir en place à assurer la sécurité des personnes et leurs biens, regrette Me Paul Nsapu Mukulu dans un entretien accordé depuis Paris avec un journaliste de La Tempête des Tropiques.
En effet, ces derniers temps, la ville de Beni et ses environs vivent sous l’insécurité des rebelles de l’ADF qui massacrent avec des machettes les populations civiles. Selon le rapport des Ongdh locales, près de cinquante civils ont été tués, en l’espace d’une semaine, par des présumés rebelles ADF, dans le territoire de Beni (Nord-Kivu) et celui d’Irumu (Ituri).
» Nous sommes très préoccupés par cette insécurité très grandissante observée en province du Nord-Kivu, plus précisément à Beni « , a déclaré Me Paul Nsapu Mukulu.
Membre de la Fédération internationale des Ligues des droits de l’Homme, (FIDH-Paris), de l’Observatoire de lutte contre la torture(OMCT), du Réseau Mondial des Observateurs des élections (GNEM), de la Maison des droits de l’Homme (MDH) du Centre Carter (TCC), du Cadre de concertation de la société civile pour l’observation des élections et de la Synergie congolaise pour les élections en RDC (SCE), la Ligue des Electeurs est déçue de la manière dont la gestion de massacre de Beni est gérée avec une certaine légèreté par Kinshasa.
Créée le 30 avril 1990, la Ligue des Electeurs est une association sans but lucratif de droit congolais dotée de la personnalité juridique par l’arrêté Ministériel n°157/CAB/MIN/J&DH/2012 du 23 Février 2012). Elle a pour objectif, le développement démocratique par défense des droits humains et la promotion de la culture électorale en RDC.
La Ligue des Electeurs mène son action à travers notamment des missions d’enquête, monitoring et documentation et, le cas échéant, la mobilisation de l’opinion publique et la dénonciation des violations des droits humains en réponse aux atteintes graves.
Elle assure la protection des défenseurs des droits humains à travers le système d’alerte de la Maison des droits de l’Homme et assure l’action et l’assistance devant mécanismes de protection tant nationaux que supranationaux.
L’ONGDH mène le plaidoyer en faveur de l’institution des mécanismes efficaces de protection des défenseurs des droits humains comme la Commission Nationale des Droits de l’Homme, l’adoption d’une loi portant protection des défenseurs des droits humains, l’opérationnalisation de la Cellule de protection.
Par Godé Kalonji