Les femmes politiques et de la société civile sont depuis hier mercredi, en atelier sur la mise en place d’une maison d’éveil à Kinshasa et la formation sur le leadership féminin transformatif. Cette rencontre, qui va se clôturer cet après midi, est organisée par l’ONUFEMMES avec l’appui de la Belgique.
Pour la chargée de programme à ONUFEMMES, la maison d’éveil, constituée d’une coalition d’associations féminines et de personnalités influentes, est une belle occasion qui aidera les femmes à lutter ensemble contre les inégalités de genre dans le domaine d’accès, de contrôle et de participation à la gestion des affaires publiques.
Aussi, cette maison permettra-t-elle un accompagnement de proximité des femmes dans le domaine de la participation politique et du leadership féminin, a poursuivi Cathérine Ondimba. "Son ancrage thématique devra tenir compte du contexte et des opportunités qu’offre l’espace politique de la RDC", a-t-elle souligné.
En effet, a fait savoir ONUFEMMES, dans cet espace sera développé un paquet d’activités susceptibles de contribuer à l’élimination des toutes les formes de discrimination à l’égard de la femme et à sa promotion au sein des instances de décision. Notamment le renforcement des capacités sur le leadership transformatif, les formations pour les femmes candidates, électrices, des médiatrices, des observateurs, etc ; de dialogue intergénérationnel, le coaching des femmes qui occupent les postes de décision et de gestion. Elle est d’avis que les résolutions qui sortiront de ces deux jours de travaux, vont faire avancer l’agenda de l’intégration de l’égalité des sexes et la promotion des droits de la femme en RDC.
Par ailleurs, prendre des mesures pour assurer une pleine mise en œuvre d’un leadership effectif à tous les niveaux de prise de décision requiert une stratégie à quatre volets, a fait savoir Clémentine Ondimba.
Il s’agit d’appuyer le développement et la mise en œuvre d’un cadre juridique solide et des dispositions administratives qui facilitent la participation des femmes aux postes de décision, développer un pool de femmes qualifiées et capables de militer dans le processus électoral, y compris des programmes qui stimulent la confiance et la capacité des femmes à diriger, à renforcer leurs stratégies et leurs techniques de campagne, et développer des synergies qui rendraient plus efficaces l’action de la société civile.
Aussi, transformer les normes de genre afin que les femmes soient acceptées comme dirigeantes légitimes et effectives, par le développement des campagnes pour sensibiliser les médias et le corps électoral sur la nécessité de la participation des femmes à tous les niveaux de la vie publique.
Enfin, cette agence des Nations Unies renouvelle son engagement à travers cette initiative d’accompagner les efforts de la société civile dans le domaine de la participation politique et du leadership féminin, de l’égalité des sexes et de l’autonomisation de la femme.
Le représentant de la ministre de la Femme, Famille et de l’Enfant qui a ouvert ces travaux, a fait savoir que les femmes sont une force sociale incontournable pour des raisons démographiques et de développement. Selon Godelieve Kamango, il est donc important que les femmes congolaises participent aux décisions qui affectent leur vie dans ce contexte de démocratisation et développer un leadership transformatif.
Il estime que la maison d’éveil est un cadre qui va aider à consolider une vision commune des femmes congolaises, et pourra poser les bases d’un partenariat stratégique dans le domaine de la participation politique des femmes et du leadership. Mathy MUSAU