Cinquante-deux (52) milliards de francs congolais, soit 56,5 millions de dollars, ont été réalisés par la Direction générale des douanes et accises, DGDA/Nord-Kivu, au premier semestre de l’année en cours, a révélé M. DéoRugwiza, directeur général de cette régie, au sortir d’une audience lui accordée par le Vice-gouverneur de la province du Nord-Kivu, Feller Lutayichirwa Mulwahale, lors de son récent séjour gomatracien.
Le directeur général de la DGDA, en séjour à Goma dans le cadre de la mobilisation des douaniers dans leurs missions fiscale et de sécurisation des recettes de l’Etat, en a appelé à plus d’efforts pour dépasser les Cent et quatre(104) milliards de francs congolais réalisés en 2014.
Toutefois, il a reconnu des problèmes qui handicapent la mission de mobilisation des recettes dont « l’absence de la culture fiscale dans le chef de certains opérateurs économiques et la fraude». Dix (10) milliards de francs congolais ont été collectés au seul mois de juin 2015 « grâce au dynamisme des agents appuyés par l’Autorité provinciale », signale-t-on.
Pourtant, les taxes que percevaient les forces du M23, rien qu’au poste frontalier de Bunagana, dans le territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu, s’élevaient à quelque USD 20.000 par jour, avait soutenu le porte-parole du gouvernement Lambert Mende lors d’un point de presse, soit USD 600.000 par mois. Le poste douanier de Bunagana fait office du port de Matadi pour le Grand Nord Kivu. Le 14 novembre 2012, le gouvernement ougandais avait annoncé la fermeture de sa frontière avec la R-dCongo à Bunagana, après que le Chef de l’Etat r-dcongolais, Joseph Kabila, eut décidé, aux lendemains du déclenchement de l’agression sous le couvert du M23, de la fermeture de ce poste frontalier et envoyé, par la suite, des émissaires auprès de Museveni pour plaider la fermeture de ce poste du côté ougandais. Il sied toutefois de mettre en exergue le fait que le poste frontalier deBunagana n’avait jamais revêtu autant d’intérêt financier en tant paix, quand la bourgade frontalière était sous gestion des services étatiques oeuvrant au poste frontalier dont la DGDA ex-OFIDA et l’OCC. A la suite de la débâcle du Mouvement du 23 mars, M23, le poste frontalier de Bunagana est derechef repassé sous la gestion des autorités légales.
Bunagana redevient naturellement opérationnel de manière officielle. D’aucuns ont émis le vœu que le poste frontalier soit soumis à une assignation, faire des recettes au-delà de USD 600.000 le mois que réalisait le M23. Hélas. Il y a près de 3 ans, l ’ONG canadienne PAC, Partenariat Afrique-Canada, qui a milité pour l’instauration d’un certificat régional (CIRGL) des minerais a soutenu que Dubaï était, en effet, la destination finale, voilà des lustres, des colis d’or, de coltan, de diamant, etc., extrait illégalement dans l’Est de la R-dC. Que même avec une documentation complète des flux de minerais importés, l’exportation de l’or continuera probablement de se faire à partir de l’Ouganda. Que ce pays exporte de très grandes quantités d’or dont Kampala reconnaît qu’une bonne partie provient de l’extérieur du pays. Force est de constater que dans la région, notamment dans l’Est de la R-dC, Beni, Lubero, Goma, Bunia, etc., l’on consomme vachement de made in Dubaï. Sans retombées substantielles pour la douane. Plutôt étonnant.