La DC et la MPP d’accord avec la » Feuille de route » de l’UDPS

Jeudi 2 avril 2015 - 11:10

Dans une correspondance adressée au secrétaire général de l’Union pour la démocratie et le progrès social, la Démocratie chrétienne (Dc) et la Majorité présidentielle populaire (Mpp) approuvent la » Feuille de route de l’Udps pour la sortie de crise » en République démocratique du Congo.

En effet, la DC et la Mpp ont souhaité soumettre à l’attention du SG de l’Udps, dans le cadre de la création d’un » pôle progressiste de l’Opposition politique congolaise » qui assume pleinement son leadership au sein de cette composante, aussi bien dans le contexte particulier de la préparation du dialogue que dans l’objectif plus général de sa meilleure visibilité et redynamisation, ce qui suit.

Les deux structures de l’Opposition avouent avoir, déjà, publiquement soutenu, depuis le 11 juin 2014, au cours d’une déclaration politique rendue publique lors d’une conférence de presse, l’initiative de Martin Kobler, celle d’organiser un dialogue politique inclusif, conformément à l’esprit et à la lettre de la Résolution 2098 du Conseil de sécurité de l’Onu et de l’Accord cadre d’Addis-Abeba.

La DC et la MPP estiment que la crise de légitimité découlant de la fraude électorale de 2011 ne peut trouver de solutions appropriées qu’à travers un dialogue national devant se pencher, entre autres, sur le lancement d’un processus électoral fiable. » Nos formations politiques rejettent le calendrier électoral proposé par la Ceni, car irréaliste et irréalisable « , peut-on lire.

» L’adoption, par le Conseil de sécurité de l’Onu, de la Résolution n°2147, encore plus explicite que la n°2098, ne peut que constituer le soubassement juridique de la feuille de route telle qu’élaborée par Etienne Tshisekedi Wa Mulumba… « .

Elles félicitent l’Udps d’avoir mis au centre de l’actuelle crise politique et institutionnelle qui frappe la RDC depuis novembre 2011, » la crise de légitimité qui découle de la mise en place des institutions politiques issues de la fraude électorale.

Nous partageons pleinement cette prise de position qui constitue la clé de lecture la plus importante pour envisager de comprendre et résoudre la crise politique qui frappe la République démocratique du Congo depuis des années « , martèlent la DC et la MPP.

Dans cette optique, l’organisation du dialogue autour de deux pôles politiques les plus représentatifs, l’UDPS et alliés d’un côté, et la Majorité présidentielle accompagnée des animateurs des instituions de l’autre, paraît logique pour la DC et la MPP.

Néanmoins, elles estiment qu’il serait opportun d’envisager une ouverture aux forces politiques » indépendantes » qui ne se reconnaitraient pas dans la composante MP. Cette troisième composante pourrait comprendre six membres, autant que la composante » Société civile » qu’il serait opportun de prendre en compte.

Il reste entendu que la sélection des membres de la composante » Indépendante » et celle de la » Société civile » reviendrait aux deux composantes principales au dialogue que sont Etienne Tshisekedi et alliés ainsi que Joseph Kabila et alliés, assumant aussi un rôle de » Comité préparatoire « . Cela permettrait de couper court à toute critique concernant l’inclusivité et la représentativité du dialogue, comme demandé par la Résolution 2147.

In fine, dans l’objectif d’assurer l’inclusivité et la représentativité du dialogue politique en gestation, la DC et la MPP estiment qu’il est incontournable de poser le préalable de la libération des prisonniers politiques à toute rencontre avec Joseph Kabila.

Du couplage législatives-présidentielle

Pour la DC et la MPP, actuellement, le jumelage des législatives nationales et la présidentielle est impossible en l’absence d’un nouvel aménagement législatif, les élections législatives demandant la tenue du recensement général de la population et l’élection présidentielle étant liée, selon l’actuel code électoral, au fichier électoral de 2011.

Voilà pourquoi il y a trois orientations possibles à emprunter pour surmonter ces problèmes et, plus en général, les incohérences du calendrier électoral présenté par la Ceni. Les trois scenarii sont : une nouvelle modification de la loi électorale, identifier à nouveau les électeurs et donner priorité à l’élection présidentielle, et mettre en place une transition politique avec ses organes ad hoc, qui serait chargée de la mise en route d’un processus électoral fiable, tout en écartant les institutions politiques issues de la fraude électorale.

Par Stone