LA CVM se prépare au dragage intensif du bief maritime du fleuve Congo

Mardi 17 novembre 2015 - 12:39

La Congolaise des voies maritimes (CVM) se prépare à intensifier les travaux de dragage du fleuve Congo. Il bénéficie, pour ce faire, de l’accompagnement de la firme belge Dredging International NV.

 

Sous l’implication personnelle du Premier ministre, Matata Ponyo Mapon, la Congolaise des voies maritimes SA (CVM SA) a conclu, en août 2014, un accord de partenariat public-privé (PPP) avec la firme privée belge, Dredging International, pour le dragage complémentaire du bief maritime Moanda-Boma-Matadi. D’une durée de dix ans renouvelables, ce PPP comporte des dispositions contractuel les avantageuses et contraignantes entre les deux parties sur fond de la confiance et respect mutuels.

 

Après le démarrage des travaux débutés à mi-avril dernier, ayant abouti par le nettoyage et la sécurisation de la navigation dans ce parcours du fleuve Congo, le PPP entre dans la seconde phase consistant au renforcement des capacités humaines du personnel de la CVM. C’est ainsi que du lundi 9 au 13 novembre 2015, l’équipe résidente de Dredging International NV avait sélectionné, sur la base d’un concours d’admission, des candidats pour suivre la formation qui commencera par un stage pratique à Boma, suivie des cours fondamentaux à l’Ecole supérieure de navigation d’Anvers (ESNA) en Belgique. « Le volet formation figure parmi les charges contractuelles de la firme belge dans Je PPP consistant à renforcer les capacités techniques et idoines de la CVM SA », a indiqué le Directeur/résident de Dredging International NV, Nestor Musambi.

 

Ce volet formation tombe à point nommé. Car dans sa situation actuelle, la CVM SA a une insuffisance en personnel technique. Ceux qui, dans l’ensemble du personnel, justifient des connaissances techniques idoines sont au bout de leur carrière, ils peuvent aller en retraite dans quelques années. Aussi, leur rendement en pâtit-il naturellement. Il y a dès lors l’urgence de préparer la relève. Et la solution préconisée est la formation des jeunes prometteurs dans le cadre et en parallèle avec des travaux de dragage de Dredging International NV. «Dredging International NV met comme objectif de former 42 personnes qualifiées pour prendre la relève après son départ, les privés n’ayant pas comme vocation de rester éternellement. Nous allons former trois équipes comètes de 12 matelots chacune. En leur donnant les capacités en sciences nautiques », a encore dit Nestor Musambi.

 

PROTEGER LES AVANTAGES DU PPP

 

Eclairant l’opinion sur l’organisation interne de ce PPP, il a par ailleurs soutenu que «chacune des deux parties y e un représentant qui veille à la bonne application du programme sur le terrain, un témoin privilégié pour observer l’honnêteté et la confiance. C’est une expérience faite dans les pays où Dredging International NV e signé ce genre de contrat, avec espoir des résultats. Car le PPP exige, entre autres aspects, le respect mutuel et la confiance ».

 

A bien des égards, de tous les navigants employés par la CVM SA, on ne trouve pas un qui ne soit suffisamment qualifié pour travailler dans une drague dans les eaux internationales. « Il importe de ne pas se limiter uniquement sur le fleuve et de penser à être compétitif dans la région. C’est pourquoi, cette formation est impérieuse pour avoir un personnel technique qualifié, capable de conduire une .drague dans les eaux internationales», avait encore affirmé Nestor Musambi. A la vérité, un fait donne totalement raison au Directeur/résident de Dredging International NV pour la formation envisagée, outre les candidats venus d’autres horizons académiques, il a été demandé à la CVM SA de trouver 25 candidats parmi son personnel. Et, au final, il n’y a eu que 18 personnes retenues aux critères de présélection. «Une preuve qu’il y a pas de qualification en la matière au sein de la CVM SA », avait soutenu Wanet Kiwa, chef du centre de formation de la CVM SA.

 

Selon les dernières nouvelles, la firme Dredging International NV s’apprête à mobiliser sa drague Orwell pour les travaux sur le bief. Dans le calendrier établi, ces travaux pourront débuter à mi-décembre, période de l’année marquant le début.de la petite décrue du fleuve Congo qui dure trois mois, entre janvier et mars. Pendant cette période, le niveau du débit du fleuve Congo est affecté par un étiage prononcé entraînant des pertes des profondeurs majeures du bief maritime. C’est pour pallier aux effets de ce phénomène saisonnier que Dredging International NV va intensifier son action pour réaliser les objectifs de ce PPR.

 

Entre-temps, il est également signalé que le taux de recouvrement de la quotité additionnelle de la redevance de navigation sur le bief a connu un progrès exponentiel. «Les armateurs doivent payer ce dû qui résulte d’un service consommé par leurs navires. Ceux qui ne paient pas se verront mis en chaîne », avait dit, en privé, le Conseiller du Premier ministre chargé du Climat des affaires, fustigeant le comportement de ceux qui hésitent encore à honorer leurs engagements.

 

Par ailleurs, il peut être dit que le PPP entre Dredging International NV et la CVM SA est une affaire de famille : Alain Bernard, le grand patron de la société DEME, propriétaire de la firme Dredging International NV, est né à Manono dans l’ex-province du Katanga. Il a quitté la RDC avec ses parents alors qu’il avait encore 7 ans d’âge.

Par LP

 

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