LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE INVITÉE À SANCTIONNER LES RESPONSABLES DES EX-COMBATTANTS M-23

Jeudi 19 novembre 2015 - 06:47

A ce jour, 182 combattants rapatriés sur 1777 recensés en Ouganda, 
13 revenus du Rwanda sur les 453.

Les ministres de la Défense de l’Angola, de la RDC, de l’Ouganda se sont réunis hier mercredi 18 novembre, sous l’égide de la Conférence Internationale des pays des Grands Lacs" CIRGL". Après la réunion restreinte, une série des recommandations a été formulée. Les ministres de la défense de la CIRGL ont notamment demandé à la communauté Internationale d’examiner les sanctions à prendre contre les responsables des ex-M23, tel que décidé lors de la réunion de haut niveau du Mécanisme Régional de Suivi, tenue à New York aux Etats-Unis le 29 septembre 2015.

Dans leurs recommandations, ils ont réitéré l’engagement pris pour exécuter la décision prise lors du 9ème sommet extraordinaire tenu à Luanda en Angola sur le rapatriement des ex-combattants des M23 dissout. Ces ministres de la CIRGL saluent et reconnaissent toutes les décisions prises lors des réunions ayant suivi le sommet extraordinaire des chefs d’Etat et recommandent la réactivation du plan de rapatriement des ex-combattants du M23 qui avait été adopté lors de la réunion du Mécanisme et du Groupe de Travail sur le rapatriement. 
Ils ont aussi salué l’engagement du Gouvernement de l’Ouganda à se joindre aux efforts du Gouvernement de la RDC dans le rapatriement du reste des ex-Combattants qui sont en Ouganda.
Dans leurs recommandations, ils ont encouragé l’Ouganda et toutes les parties prenantes à user de tous les moyens possibles en conformité au droit international pour s’assurer que le leadership des ex-Combattants adhère au processus de rapatriement. Ils ont encouragé le Gouvernement ougandais à empêcher les ex-Combattants d’utiliser les qualités militaires et les décourager à faire des déclarations provocatrices contre la RDC. Les ministres ont demandé à ce que le processus de rapatriement du reste des ex-M23 basé en Ouganda commence le 1er décembre 2015 et s’achève au plus tard le 15 décembre 2015. 
Les ministres ont demandé au Gouvernement de la République de l’Ouganda de s’assurer que ces éléments ex-M23 absents des camps de cantonnement ne constituent pas une sécurité de la RDC. Ils ont encouragé l’Ouganda à ne pas accorder l’asile aux ex-combattants M23 réfractaires au rapatriement dans le but de les encourager à retourner en RDC.
Enfin, ils ont salué l’engagement de l’ONU, de l’UA et des autres garants à accompagner le processus de rapatriement des ex-combattants.

182 EX-COMBATTANTS RAPATRIES SUR LES 1777
Au cours de cette réunion restreinte, le ministre de la Défense nationale, Anciens combattants et Réinsertion, Crispin Atama Tabe a, souligné que cette rencontre qui se tient sous l’égide de la Conférence Internationale des Pays des Grands Lacs est" la matérialisation de la volonté de nos chefs d’Etat qui, depuis quelques années, ne ménagent aucun effort, pour faire de cette Sous-région un espace de paix, de sécurité et de développement. Il a rappelé que qu’en vue de faciliter le retour en RDC des éléments ex-M23, la loi d’amnistie avait été promulguée par le président de la République Joseph Kabila Kabange en date du 11 février 2014. Ce, aux termes de laquelle 933 combattants ex -23 ont été amnistiés. Bien plus, le chef de l’Etat, a, en date du 14 septembre 2014, fait une déclaration que tout élément ex-M23, amnistié ou non, pouvait être rapatrié sans condition ». A ce jour, a rélévé le ministre congolais de la Défense, 182 Combattants ex-M23 seulement ont été rapatriés sur un total de 1777 recensés en Ouganda, et 13 sont revenus du Rwanda, sur un total de 453 recensés. 
De son côté, le secrétaire Exécutif de la CIRGL, le professeur Ntumba Luaba a souligné que l’objectif de la réunion était de mettre en place la décision des Chefs d’Etat prise au cours du 9ème Sommet extraordinaire tenu le 18 mai de cette année à Luanda, concernant le rapatriement des ex-Combattants ex-M23 se trouvant en Ouganda.
Pour sa part, le ministre angolais de la Défense, Joâo Gonçales Lourenço a rappelé à ses homologues les recommandations qui étaient adoptées lors du Sommet des chefs d’Etat en mai 2015 et la décision des ministres de la défense au cours de leur réunion du 20 octobre dernier. il a, à cette occasion, réitéré l’engagement continu de l’Angola en faveur de la paix, de la sécurité et de la stabilité dans la région des grands Lacs. Outre les ministres congolais et angolais de la Défense, les vice-minstres de l’Ouganda et du Mozambique ont été présents. 
Y ont également pris part, notamment Said Djinnit, Ibrahim Fall, David Gressley, Général Victor Pedro Manuel, respectivement Envoyé du spécial du Secrétaire général de l’ONU pour la région des Grands Lacs, Représentant de la présidente de l’UA pour la région des Grands lacs, Représentant adjoint du secrétaire général de l’ONU en RDC. Alfred LUKAMBIL