La Commission européenne vient de débloquer 1,5 million d'euros pour venir en aide aux réfugiés burundais qui affluent dans les pays avoisinants. Ce geste intervient en réponse aux besoins humanitaires immédiats en termes d'assistance et de protection des réfugiés burundais dans les pays limitrophes, indique un communiqué de presse émanant de cette institution en République démocratique du Congo.
« Ce déplacement soudain et massif est une tragédie humanitaire et un défi pour les pays voisins », estime Christos Stylianides, le Commissaire européen chargé de l'aide humanitaire et de la gestion des crises.
Le financement, révèle le communiqué, fait partie des 47 millions d'euros prévus pour la région des Grands Lacs en 2015. Par cette intervention, la Commission européenne voudrait apporter un secours d’urgence à ces réfugiés dont le nombre ne cesse de croître ces dernières semaines dans les pays d’accueil, en l’occurrence la République démocratique du Congo, la Tanzanie et le Rwanda.
« Ce déplacement soudain et massif, très préoccupant pour une région déjà fragilisée, est une tragédie humanitaire et un défi pour les pays voisins, quant à leur capacité à accueillir les réfugiés », a déclaré le Commissaire européen chargé de l'aide humanitaire et de la gestion des crises, Christos Stylianides.
Afflux vers la RDC, la Tanzanie et le Rwanda
La République démocratique du Congo, la Tanzanie et le Rwanda font présentement face à un flux de réfugiés qui déplorent l'intimidation, les menaces et la peur de la violence dont ils sont victimes dans leur pays d’origine.
Préférant prendre la fuite que rester au Burundi, plus de 30.000 personnes, majoritairement des femmes et des enfants, redoutent que ce chiffre puisse encore croître.
«Rien qu'au Rwanda, plus de 24.700 nouveaux réfugiés étaient déjà comptabilisés au 3 mai», soutient le chargé de communication de la Commission européenne en RDC.
Le troisième mandat de Nkurunziza…
La flambée des violences fait suite aux affrontements qui ont eu lieu la semaine passée à Bujumbura, la capitale du Burundi, entre la police et les opposants au Président Nkurunziza.
Ces soulèvements sont intervenus au lendemain de l’annonce de la candidature du président sortant qui tient à briguer un troisième mandat à la présidentielle de juin.
La Commission européenne suit de près l'évolution de la situation et exprime son inquiétude face aux nombre croissant de réfugiés.