D’un de nos correspondants au Katanga, nous apprenons que le samedi 4 avril 2015, monsieur Gabriel Kyungu wa Kumwanza, président de l’assemblée provinciale du Katanga et président de l’UNAFEC avait programmé la tenue d’un mini congrès de son parti afin d’analyser certains problèmes politiques brulants de l’heure.
Cela avait été prévu dans sa résidence près du lac Kipopo aux environs de l’hôtel Karavia de Lubumbashi.
Il se fait que les militants de l’UNAFEC qui venaient pour participer au mini congrès, ont été arrêtés au niveau de la 6ème région militaire, puis torturés.
Ayant appris cela, monsieur Kyungu s’est rendu lui-même sur les lieux de l’incident et crié ceci aux militaires :
« Vous commencez à exagérer. Si vous voulez m’arrêter aussi, arrêtez-moi. Les militaires ont alors eu peur et ont relâché tous les militants de l’UNAFEC.
Monsieur Kyungu Wa Kumwanza a ainsi tenu son mini-congrès le dimanche 5 avril 2015.
Voici un extrait de sa communication de clôture :
« Mes chers frères je vais vous dire une chose. Nous UNAFEC, on est contre le découpage du Katanga. Nous allons aider ces gens à partir. Nous allons le faire, et ils vont partir. Et la première chose que nous allons demander au nouveau président, c’est l’unification du Katanga. Le Katanga doit être réuni. Et puis pourquoi nous devons avoir peur d’eux ? Ce sont des gens qui sont venus de je ne sais où, qui parlent très mal le swahili. Et puis ils viennent ici, ils pensent qu’ils peuvent nous coloniser, non ! »
Ce n’est pas parce qu’ils ont construits des maisons sur les collines qu’ils peuvent penser que nous allons avoir peur d’eux ». S’en suivront des propos avec des termes que nous préférons zapper.
Avec ce pied de nez, l’UNAFEC navigue ainsi à contre-courant par rapport à la MP, la majorité présidentielle.
Bruxelles, le 5 avril 2015
Cheik FITA