Köbler décline les priorités de la Monusco pour 2015

Jeudi 8 janvier 2015 - 10:58

« Les actions militaires contre les FDLR, la stabilisation économique des territoires pacifiés et le suivi de l’accord de paix d’Addis-Abeba ». Telles sont les priorités de la Mission des Nations-Unies pour la stabilisation de la RD Congo présentées, hier mercredi 7 janvier 2015, par le représentant spécial du Secrétaire général des Nations-Unies en RD Congo, Martin Köbler. Au cours de la toute première conférence de presse de sa structure en cette nouvelle année, il a dévoilé à l’opinion que de nombreuses réunions, dont celles du Conseil de sécurité des Nations-Unies, se sont tenues sur cette situation des préparatifs de combats.

Quant à lui, a-t-il expliqué, il a déjà transmis son évaluation sur le dossier FDLR tel que sollicité par le Conseil de sécurité. « Le désarmement et la reddition volontaire des FDLR sont un processus non crédible, non sincère, car en 6 mois, seulement 357 combattants se sont rendus avec leurs dépendants. 1,6 millions USD ont été dépensés pour maintenir les camps de transit à Kisangani et ailleurs…», a regretté Martin Köbler, faisant noter au passage qu’aucun général n’a été enregistré durant cette opération.

Face à cet échec, le patron de la Monusco a indiqué que lui et les envoyés spéciaux de la Communauté internationale dans la Région des Grands-Lacs ont convenu que la seule option qui reste est le désarmement forcé. Les dernières attaques lancées conjointement par les Forces armées de la RDC (FARDC) et les forces de la Monusco, le lundi 5 janvier 2015, contre les rebelles burundais du FNL dans la province du Sud Kivu, particulièrement sur le plateau d’Uvira. Illustrent d’ores et déjà le sort réservé aux FDLR rwandais.

L’intox des FDLR balayée

Rappelant que cette offensive sur le FNL entre dans le cadre du mandat de la mission de l’Onu en RDC, qui est aussi de neutraliser toutes les forces, Martin Köbler a tenu à préciser que seuls les combattants FDLR seront frappés et non les réfugiés et les civils. « Contrairement à l’intoxication des FDLR, qui agite le spectre d’un massacre des civils, nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour observer les règles de guerre… », a promis Köbler.

Interrogé sur la rencontre des présidents des pays d’Afrique australe à la mi-janvier pour décider des suites à donner au non-respect par les rebelles rwandais dans l’est de la RDC de l’ultimatum fixé pour leur reddition, le numéro 1 de la Monusco a réaffirmé l’échec du processus de désarmement volontaire. « L’ultimatum fixé par les chefs d’Etat et de gouvernement aux FDLR pour leur désarmement, sous peine de représailles militaires, a expiré le 2 janvier. On n’a pas d’autre option, on n’a pas d’autre choix que de lancer l’opération militaire… », a-t- il fait constater.

Beni toujours dans la peur

Pour sa part, le porte-parole militaire de la Monusco, le lieutenant-colonel Félix Prosper Basse, a confirmé que la situation sécuritaire demeure fragile au Nord-Kivu, à cause de l’activisme des rebelles de l’Alliance des Forces Démocratiques(ADF) dans le territoire de Beni et dans les localités limitrophes du Sud du territoire d’Irumu, en Ituri. Toutefois, les forces onusiennes et congolaises maintiennent sous leur contrôle l’environnement sécuritaire, suite à la conduite de leurs multiples activités militaires, visant à éradiquer l’ADF de cette province. « La situation sécuritaire dans le territoire de Beni demeure volatile à cause d’activités négatives des groupes armés, dont les mouvements continuent d’être rapportés, notamment à Beni et Kamanga, où des tracts, annonçant de nouvelles attaques contre les populations civiles, ont été récemment trouvés », a souligné l’officier casque bleu.

Cependant, a-t-il indiqué, les rebelles de l’ADF ont le champ de leurs activités criminelles vers le district d’Ituri, dans les localités situées au Sud du territoire d’Irumu, autour des régions limitrophes du Grand Nord dans la province du Nord-Kivu, ainsi que dans le territoire de Mambasa.

Tshieke Bukasa

 

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