Le président du Sénat, Léon Kengo wa Dondo a appelé lundi 16 mars 2015 le gouvernement congolais et la communauté internationale à mobiliser des ressources financières pour appuyer la volonté des institutions du pays d’aller vers les élections en République démocratique du Congo (RDC).
« Il revient au gouvernement et aux différents partenaires de trouver les moyens nécessaires pour permettre à la Commission nationale électorale indépendante (CENI) de respecter les échéances fixées », a-t-il déclaré à l’ouverture de la session ordinaire de mars 2015 intervenue en présence des diplomates accrédités à Kinshasa et du Premier ministre Augustin Matata Ponyo.
Kengo wa Dondo a notamment fait allusion à une série de mesures importantes publiées pour accompagner le calendrier électoral global de la CENI, rendu public le 12 février 2015.
« Toutes ces mesures témoignent de la volonté des institutions d’aller vers les élections. Le caractère contraignant du calendrier électoral appelle l’implication de tous : institutions politiques, partis politiques, société civile, communauté internationale… », a-t-il précisé.
« Dans sa démarche rationnelle, le sénateur entend lever les contraintes du calendrier électoral qui relèvent de sa compétence », a-t-il fait savoir.
Le speaker de la Chambre haute du parlement a notamment évoqué la loi fixant les modalités de répartition des sièges « laquelle doit être adoptée dans les délais». Il a également insisté sur le ferme engagement du processus d’installation des nouvelles provinces à l’échelle nationale.
Appel au sens de responsabilité
« J’en appelle au sens de responsabilité des uns et des autres, afin que l’application du régionalisme et de la décentralisation prévus par la Constitution ne puisse être l’occasion d’une remise en cause des acquis : la paix civile, l’unité nationale, la démocratie… », a souligné Kengo wa Dondo.
Il a préconisé des garde-fous nécessaires et suffisants qui « devront être pris pour un partage équitable du patrimoine des anciennes provinces déconcentrées».
Le président du Sénat est d’avis que « le processus électoral et le processus de décentralisation pourront se dérouler concomitamment dans l’ordre et la paix ».
Cinq scrutins organisés en 12 mois
Selon le président de la CENI, l’Abbé Apollinaire Malumalu, « toutes les élections -des locales à la présidentielle- vont exiger une enveloppe financière dont la hauteur est évaluée à environ plus d’un milliard de dollars américains,.
Le calendrier électoral de la Ceni prévoit en 2015 les élections provinciales, urbaines, municipale et locales qui sont à ce jour considérées comme des arriérés des cycles de 2006 et 2011. La Ceni a annoncé cinq scrutins qui devraient être organisés en 12 mois, soit à partir du mois d’octobre 2015 jusqu’au mois de novembre 2016.
La présente session, a rappelé le président du Sénat, s’ouvre après la publication de certaines mesures importantes.
Il s’agit notamment de la loi de programmation déterminant les modalités d’installation de nouvelles provinces, des mesures d’application de la loi électorale, du calendrier électoral global, de la liste d’entités territoriales et déconcentrées ainsi celle de partis et regroupements politiques enregistrés au ministère de l’Intérieur.
Au cours de cette session, selon des sources parlementaires, les élus du peuple sont appelés à voter impérativement trois lois importantes:
- la loi sur la répartition des sièges au niveau législatif
- la loi sur la répartition des sièges aux niveaux municipal et local
-la loi qui révise celle d’identification et enrôlement des électeurs pour ouvrir la possibilité d’enrôlement des Congolais de l’étranger.