Tout en rappelant le caractère contraignant dudit calendrier, le speaker de la chambre haute exhorte le gouvernement à trouver les moyens pour permettre à la CENI de respecter les échéances fixées
C’est en présence des membres du bureau de l’Assemblée nationale, des membres du gouvernement conduits par le Premier ministre Matata Ponyo, du président de l’Assemblée provinciale et des Ambassadeurs et chefs des missions diplomatiques que le président du sénat, Léon Kengo wa Dondo, a ouvert la session ordinaire de mars 2015 à la chambre haute hier lundi.
Dans son discours d’ouverture, le speaker de la chambre haute a tiré la conclusion ressortant de l’analyse de différents rapports reçus par le bureau au terme des vacances parlementaires.
Il se dégage de prime abord de ces rapports que si la situation sécuritaire du pays s’améliore, la pauvreté reste présente. Le bureau du sénat attachant une importance particulière aux rapports des élus du peuple, la synthèse qui en découlera sera envoyée au gouvernement pour des actions à mener à court, moyen et long termes plus précisément dans le domaine social.
Le président du sénat a souligné la volonté réelle des institutions d’aller vers les élections comme le témoignent certaines mesures telles les mesures d’application de la loi électorale ou le calendrier électoral global.
Le caractère contraignant du calendrier électoral appelle l’implication de tous : institutions publiques, partis politiques, société civile, communauté internationale, a noté le président.
Il recommande, par conséquent, au gouvernement de trouver les moyens nécessaires pour permettre à la CENI de respecter les échéances fixées.
Le sénat, pour sa part, ne ménagera aucun effort pour que les contraintes relevant de sa compétence soient levées. Il s’agit notamment de la loi fixant les modalités de répartition des sièges.
En ce qui concerne l’installation de nouvelles provinces, le n° 1 du Sénat en appelle au sens de responsabilité des uns et des autres. Une attention particulière devra être accordée aux infrastructures scolaires, sanitaires, routières et administratives de nouvelles provinces à installer.
Croissance inclusive
Selon certaines statiques, les indicateurs macro économiques sont porteurs d’espoir. Stabilité du taux de change, augmentation au taux de croissance du PIB etc. Toutefois, indique Kengo, les statiques économiques ne signifient pas grand-chose si elles n’induisent pas une croissance inclusive.
L’un des secteurs les plus porteurs de cette croissance inclusive c’est l’agriculture. Léon Kengo fait remarquer que dans un pays à plus de deux tiers des populations rurales, comme la RDC, la meilleure stratégie de combattre la pauvreté et l’exode rural consiste à encourager l’agriculture familiale et l’agriculture de type familial.
Le président du Sénat n’exclut pas l’importance de l’agriculture industrielle marquée notamment par sa rapidité. Léon Kengo a, par conséquent, invité le gouvernement à mettre en application le Fonds national de développement agricole.
La mise en place de ce fonds permettra non seulement l’accès des PME et PMI au crédit, mais surtout la rédaction des importations des produits agricoles et des denrées alimentaires.
Le président du bureau du Sénat a également mis l’accent sur la création des banques de crédit agricole, ouverte tant industriels qu’aux petits exploitants. Dans ces genres de projets, le gouvernement doit privilégier le partenariat public-privé voire carrément l’initiative privée.
Tout en évitant le bandage du patrimoine agricole national, il faut aussi lui trouver des moyens de son développement.
Léon Kengo persiste et signe : il n’y a de nationalisme économique utile que là où des capitaux nationaux conséquents existent et permettent le développement socio économique de la nation.
Quand aux essences agricoles à privilégier, le président du Sénat appelle le gouvernement à privilégier les cultures pérennes : le café, l’hévéa, le coton, le palmier à huile, etc. La RDC ferait mieux de profiter au maximum de ses 80 millions d’hectares de terres arables, arrosées par de nombreux cours d’eau.
A propos du calendrier de la présente session ordinaire le président de la chambre haute a indiqué qu’il est dispensable et demeure ouvert, conformément aux textes.
Léon Kengo a insiste particulièrement pour que les matières en cours d’examen dans les commissions puissent être vidées au cours de cette session. En invitant ses collègues sénateurs à plus de disponibilité et d’assiduité tout au long de la session, le président du sénat a déclaré ouverte la session ordinaire de mars 2015.
Par G.O