Katumbi Vs Kabila, la majorité à court d’arguments

Mercredi 28 janvier 2015 - 09:34

Entre Joseph Kabila et le Gouverneur de la province du Katanga Moïse Katumbi, c’est la rupture. Cette rupture a été confirmée depuis la rentrée mouvementée du chef de l’exécutif de la province du Katanga à Lubumbashi en date du 23 décembre 2014 après avoir passé près de trois mois à l’étranger pour raisons des soins. Une façon pour le Gouverneur de passer la fête de nativité et du nouvel an avec ses administrés. Mais depuis la rentrée mouvementée de Katumbi à Lubumbashi, tous les esprits à la majorité présidentielle le prennent désormais pour une cible à abattre.

Des diverses initiatives sont en gestation dans les laboratoires de la famille politique de Joseph Kabila pour nuire à la personne de Katumbi. Tous les coups sont permis. Certains animateurs de la Radio Télévision Nationale congolaise (RTNC) passent même en direct pour insulter le Gouverneur de la province du Katanga. Même des politiques, des menus fretins sont recrutés par la majorité pour traiter Katumbi de tous les maux devant les médias. La dernière sortie médiatique de Daniel Mbayo, président national de la Convention des Démocrates Travaillistes Unifiée (CDTU) témoigne comment la majorité présidentielle a mis en place sa machine.de destruction à la personne de Moïse Katumbi. Devant des journalistes, Daniel Mbayo a qualifié le Gouverneur de la province du Katanga qui est de nouveau réparti pour un contrôle médical à Londres le samedi dernier de «diable». Propos quoi frise la calomnie à l’endroit d’un exécutif provincial en fonction. Ça aura été un membre de l’opposition, qui oserait traiter un Gouverneur de la sorte, son procès allait se tenir en public pour le condamner et le jeter en prison.

La où Daniel Mbayo pense que Moïse Katumbi est devenu illégitime, c’est en même temps cracher sur l’autorité morale de la majorité. Ce n’est, pas le Gouverneur de province qui organise les élections provinciales pour que ces derniers votent à leur tour un exécutif provincial. Si le pouvoir a été incapable d’organiser ces élections, la faute n’est pas à mettre sur la tête de Katumbi. Le responsable est connu. Et s’il en était ainsi, l’Assemblée provinciale qui joue le rôle de l’organe délibérant allait passer à l’acte pour déchoir le Gouverneur. La tribune a donc était mal choisie pour venir demander à Moïse via les médias à Kinshasa de démissionner. Le président national de la CDTU n’a qu’à s’adresser à l’organe délibérant de la province ou au Chef de l’Etat, qui a la latitude constitutionnelle de faire partir un Gouverneur pour régler des comptes à Moïse Katumbi. Toutes les démarches de la majorité présidentielle pour chercher noise au Gouverneur de la province du Katanga sont connues de l’opinion nationale et internationale qu’il ne s’agit que de l’intox. Même la fameuse question de rétrocession que des anciens compères de Katumbi avancent, eux-mêmes savent que. c’est des mensonges. Qui ne sait pas qu’en terme de rétrocession de 40% en provinces, le gouvernement ne fait presque rien. S’il fallait attendre la manne de Kinshasa colle le veut la Constitution, le peu d’infrastructures que compte la province cuprifère, n’allaient même pas existées. C’est fini, l’homme a pris une autre destination. Celle de faire descendre des supportes sur l’air de jeu si l’arbitre s’hasardait à accorder un troisième faux pénalty à l’équipe adverse. D’ailleurs, avec la tournure des choses ces deux dernières semaines à Kinshasa et à travers certaines provinces, l’idée d’un troisième pénalty est entrain de s’éloigner de la majorité présidentielle à en croire les déclarations du Président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku hier dimanche aux médias étrangers après le retrait de l’article 8 (alinéa 3) du projet de Loi électorale du Gouvernement amené aux deux Chambres du Parlement par le Vice premier ministre en charge de l’Intérieur et Sécurité, Evariste Boshab.
MARCO DUTI

 

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