Huit cent quarante cas de violences sexuelles ont été enregistrés au cours de l’année 2014. C’est ce qu’indique le rapport annuel publié mardi 10 février à Kananga (Kasaï-Occidental) par la Police spéciale de protection de l’enfant et de la femme (PSPEF). D’après ce rapport, ce sont les étudiants qui représentent la majorité des auteurs des viols. Ces statistiques ne concernent que les cas officiellement dénoncés auprès de divers officiers de la police judiciaire et bien documentés à travers la province.
D’après le rapport, sur les auteurs des 840 cas de viols, 372 ont été arrêtés et déférés devant la justice.
Le texte cite trois causes principales de ces actes, dont la précarité sociale et des pesanteurs coutumières.
Quant aux sites miniers où certains cas de viols ont également été signalés, le rapport estime que les auteurs le font par superstition et fausses croyances.
Parlant des auteurs de ces viols, le document indique que 70% sont des étudiants et 30% des personnes sans emploi.
Les concernés ont rejeté ces allégations. Des étudiants notamment parlent d’une exagération à dessein.
Quant à la Ligue de la zone Afrique pour la défense des droits des enfants et élèves (Lizadeel), elle estime que les violences connaissent une diminution sensible en ville.
Par contre au village, elles sont favorisées par des coutumes rétrogrades comme le mariage précoce.
La Lizadeel préconise la sensibilisation des leaders communautaires pour mettre fin à ces violences sexuelles.