Judo : Président de la Fénacoju, Me Abibo à L’Avenir : ‘’On ne pratique pas le judo pour le voyage’’

Mercredi 14 janvier 2015 - 09:01

Le judo professionnel n’existe pas, dixit Léopold Abibo
Me Abibo : ‘’ Je saisis l’occasion pour rappeler aux judokas l’éthique du judo parce que le judo est une discipline où ils doivent faire attention pour bien le comprendre. Cette discipline donne une formation tant spirituelle que physique. La maîtrise de soi, la sincérité, la modestie…avant d’être judoka vous devez appendre le judo qui est toute une philosophie’’.
Poussant plus loin son raisonnement, Me Abibo enchaîne : ‘’Le judo ce n’est pas une agence de voyages où vous devez juste faire semblant d’apprendre le judo pour voyager demain ou après demain. Non. Tous les jeunes gens qui veulent faire le judo doivent d’abord chercher à comprendre, à apprendre et à maîtriser cette discipline. Au cas où ils voudront pratiquer un sport pour gagner beaucoup d’argent en faisant du sport, là ils doivent s’orienter ailleurs soit le football, le basket-ball, le lawn-tennis ainsi de suite car ce sont des sports professionnels. Mais, je vous dit encore une fois que le judo professionnel n’existe pas. Les jeunes gens doivent non seulement faire le judo mais étudier, apprendre un métier pour ceux qui n’ont plus l’âge d’aller à l’école ou faire l’école professionnelle pour apprendre un métier. On ne peut pas faire le judo aujourd’hui pour dire que demain j’aurai beaucoup. Sinon, les autres champions de la Belgique, champion de la RDC seraient très riches. Encore fois j’insiste, le judo professionnel n’existe pas. ‘’

Marquant une pause, Me Abibo de renchérir : Si vraiment le président déchu car le grand problème que nous avons aujourd’hui, s’il est judoka et si vraiment il aime le judo comme il le prétend, mais qu’il vienne se joindre à nous parce que le judo c’est la famille. Pourquoi il ne veut pas venir parce qu’il sait déjà que un, il n’est pas judoka et deux, il ne va pas se retrouver. Lui est venu pour le business. Ce qui est contraire à nous les pratiquants de judo. C’est pourquoi, moi je dis que les tatamis et les judogis (kimonos) qu’il a reçus pour moi c’est un non événement. C’est comme un commerçant qui est en train de vendre ses marchandises, un point un trait. S’il était un vrai judoka, il allait savoir qu’au jour d’aujourd’hui, on ne vend des judogis. La Coupe du Congo qui s’est déroulée à Kisangani, c’était sur du coupon. Il fallait bien leur laisser des tatamis. Comme les tatamis sont arrivés, moi je pense que la logique ou l’honnêteté ferait en sorte qu’il puisse d’abord remettre à cette province-là qu’il avait promis des tatamis mais qui ne sont jamais arrivés. Vous devez savoir que ces tatamis ne datent pas d’aujourd’hui. Ça date d’il y a un an passé. A l’époque où il était encore en fonction. Parce que je me souviens que le délégué de la Fédération Internationale qui est arrivé a parlé de cela. On savait qu’il y avait des tatamis qui étaient en route. Donc, moi je demande encore si vraiment il est judoka, si vraiment il aime les pratiquants de judo, qu’il commence à donner des tatamis aux gens de Kisangani et des autres provinces où il avait promis depuis lors mais qu’ils n’ont jamais rien reçu’’.

(Antoine Bolia)