Journée internationale de la Femme : pas de manifestations festives

Mardi 3 mars 2015 - 10:47

La « Journée Internationale de la Femme(JIF) » – célébrée sur le plan international le 08 mars de chaque année – se déroulera sans des cérémonies officielles ostentatoires à travers le pays. Cette décision prise il y a de cela deux ans par le Gouvernement de la République et qui est toujours d’application a été rappelée à tous les ministres et chefs de divisions provinciaux en charge du Genre, Famille et Enfant par Mme Bijoux Kat Mushitu, ministre de tutelle. C’était le 26 février 2015, à l’Hôtel Venus, dans la commune de la Gombe, lors de la clôture d’un Forum de trois jours ayant réuni toutes ces personnalités pour débattre des thèmes touchant à la violence faite à la femme, au genre et à l’égalité de sexe dans la société congolaise.

Plusieurs personnalités impliquées dans la problématique genre et égalité de sexe ont pris une part active à ces assises ; parmi elles on a noté la présence de Mme l’Ambassadrice de Suède à Kinshasa ; de la Représentante de l’Onu/Femme et de tous les onze ministres provinciaux (car le ministre en charge du genre au Sud-Kivu est un homme) assumant la charge de ce secteur. Cette clôture a permis aussi au Centre de recherche interdisciplinaire de l’Université de Kinshasa (UNIKIN) de rendre publique la note méthodologique d’une étude dont l’intitulé est : « Etude de la masculinité en RDC » ; qui est appuyée par le Ministère du genre et financée par l’Ambassade de Suède. Elle s’effectuera dans un premier temps dans quatre province : Bas-Congo, Equateur, Kinshasa et Sud-Kivu.

Prenant la parole à cette occasion, Bijoux Kat a encouragé cette étude qui permettra de comprendre les causes profondes favorisant l’inégalité entre les hommes et les femmes. Elle a souhaité qu’une telle étude s’étende, peu après, dans d’autres provinces du pays. Elle a aussi présenté les objectifs poursuivis par la Feuille de Route de son ministère ; qui doivent demeurer conformes au Programme du gouvernement en cette matière. Enumérant quelques uns de ces objectifs, elle a souligné entre autres la lutte contre les violences basées sur le genre ; le renforcement du pouvoir économique et de l’autonomisation de la femme ; l’ouverture d’un centre de formation au genre ; la mise en œuvre de l’entreprenariat des femmes, etc. A cette occasion un corpus reprenant la « Stratégie nationale de la lutte contre les violences basées sur le genre (SNVBG) » a été remis à tous les participants pour une meilleure imprégnation à domicile. Elle a fixé au mois de Décembre 2015 à Kisangani la prochaine rencontre de ce Forum pour une évaluation exhaustive de toutes les résolutions prises à Kinshasa.

L’Ambassadrice de Suède a soutenu auparavant que son pays a depuis toujours travaillé pour l’égalité des sexes et sa coopération vise la protection des groupes les plus défavorisés de la famille, à savoir les femmes et les filles. Elle s’est dit convaincue que tout le monde a à gagner dans l’égalité de sexe ; c’est la raison pour laquelle elle a appuyée l’étude sur la masculinité pour comprendre ce qui crée un homme en RDC car la violence et la force physique ne doivent pas être les caractéristiques d’un homme. Par ailleurs, la Représentante de l’ONU/Fenne a aussi remarqué qu’au Congo, la femme est respectée grâce à sa maternité, mais cela ne devait pas suffire, car pour elle, l’égalité de sexe n’est nullement un privilège à accorder à la femme, mais un droit inaliénable.
SAKAZ