JOSEPH KABILA S’ENGAGE À « TOUT METTRE EN ŒUVRE POUR ÉRADIQUER LE PHÉNOMÈNE DES MASSACRES DES POPULATIONS CIVILES » À BENI

Samedi 1 novembre 2014 - 16:28

Le président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila Kabange, s’est engagé vendredi 31 octobre 2014 à Beni (Nord-Kivu, Est) s’est engagé à « tout mettre en œuvre pour éradiquer le phénomène des massacres des populations civiles en ville et territoire de Beni ».

Y séjournant pour réconforter la population lourdement frappée par le massacre de plus de 100 personnes au mois d’octobre par des rebelles ougandais de l’ADF-Nalu, il a fait de nouvelles promesses dans le cadre de la sécurisation des personnes et de leurs biens en territoire de Beni, dans son adresse à l'ensemble de la population de Beni à travers une conférence à l'hôtel Beni.
« Le Grand Nord-Kivu n’a jamais été vendu »
Après qu’« une minute de silence » ait été « observée en mémoire des compatriotes qui ont trouvé la mort lors des massacres des populations civiles », le chef de l’Etat a rassuré que « le Grand-Nord Kivu n’a jamais été vendu, comme le prétendent des gens non informés qui trompent la population ».
« Ceux qui lient les événements de Beni à cette prétendue vente du Grand Nord ne visent qu’à désinformer la population et semer une haine en elle contre les autorités. On ne peut pas parler de vente sans connaître le vendeur, l’acheteur, le marché et le prix de vente », a martelé Joseph Kabila.
Il a aussi précisé qu’« il n’a pas de relation entre les FDLR et cette hémorragie sécuritaire », en soulignant que « ceux qui donnent de telles informations à la population n’ont d’autres objectifs que de tromper la vigilance de la population ».
« A ceux qui pensent que le gouvernement a quelque chose à voir dans ces massacres ou des intérêts de quelque genre que ce soit », le chef de l’Etat a tenu à mettre « fin à ces informations qui sont de l’intoxication ».
Il a, par ailleurs, appelé la population de Beni à « une participation très active en dépit de la franche collaboration qui les caractérise avec les forces de sécurité, pour enfreindre l'activisme des groupes armés dont les ADF-NALU qui ont endeuillé plusieurs fois le Nord-Kivu ».
Renforcement des dispositifs sécuritaires
Aux représentants toutes les couches sociales de la population de Beni, le président Joseph Kabila a annoncé « le renforcement des dispositifs sécuritaires » et « le changement au sein des FARDC (Forces armées de la République démocratique du Congo) dans cette zone opérationnelle ».
L’objectif, a-t-il expliqué, est de « contenir efficacement la problématique de la recrudescence de l’insécurité qui s’observe à grande échelle dans cette partie de la République».
Il a insisté sur le fait que « le gouvernement ne pourra jamais négocier avec ces rebelles ougandais, mais s'emploi à les contraindre ou mieux à les défaire dans leurs nouvelles positions et avec leur nouveau mode d'opération ».
« La frappe qu’ils vont subir ne sera pas comme celles qui se sont déroulées dans cette zone. Ils peuvent se mettre à emballer leurs bagages », a-t-il menacé, en faisant remarquer qu’« il est important que l’ennemi soit bien identifié, l’ADF ».

Reconnaissant qu'« il y a des défis à relever », Joseph Kabila a dit compter sur « la responsabilité de tout le monde pour relever le défi sécuritaire ». Aussi, a-t-il recommandé à la population de « bannir le complexe pour vaincre l'ennemi, l'objectif ultime étant de ramener et consolider la paix », en dépit de l’existence de « certaines complicités ».
A cette occasion, il a félicité « la bravoure de la Police nationale congolaise qui arrête certains auteurs des enlèvements constatés, il y a peu, à Butembo ».
Auparavant, le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, a salué la présence du Président de la République à Beni, « une présence qui constitue, non seulement un réconfort moral mais davantage une assurance pour les populations désespérées ».

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