Le président Joseph Kabila a lancé aux personnalités politiques et des membres de la société civile, originaires du Katanga qu’il a invités lundi 05 janvier 2015 dans sa ferme de Lubumbashi, une boutade liée au « retour de Jésus » sur terre en rapport à la polémique entretenue autour de l’élection présidentielle de 2O16.
« Des gens parlent de 2016 mais je dis qu'il n'y aura pas d'hécatombe et il n’y aura rien... Et si Jésus revenait en juin 2015? Il nous prendra nous les bons et laissera les mauvais... », a-t-il affirmé.
« L’ennemi des Katangais »
Le président de la République a dit aux personnalités politiques du Katanga que « l’ennemi des Katangais, c’est la pauvreté et le chômage ».
« La province la plus riche mais dont la population continue de vivre dans la pauvreté. Le Katanga a plus d'investissements qu’ailleurs, jusque 1 milliard de dollars. Mais, combien de millionnaires sont ici? », a interrogé Joseph Kabila.
Il a souligné que « des dizaines de camions emportent des minerais sur la route de Kasumbalesa mais la pauvreté ravage les populations sur la région ». A cet effet, a-t-il, insisté, « l'assemblée provinciale devrait nous aider à résoudre ces questions ».
Avouant s’être rendu au Katanga pour se « reposer loin des questions politiques à Kinshasa », le chef de l’Etat congolais a rappelé à » ceux qui veulent s’opposer au découpage pour protéger leurs intérêts miniers » le respect de la Constitution.
« Le Katanga est une province comme toute autre province de la RDC et ne peut avoir un statut spécial quant au découpage territorial. Qu’avez-vous fait pour empêcher constitutionnellement ce découpage? », leur a-t-il demandé.
En tout état de cause, « la province du Katanga sentira désormais la force de l'autorité de l'Etat », a-t-il promis.
« Je ne peux pas chaque fois répliquer »
Le président Joseph Kabila s’est expliqué sur son « silence » face à tout ce qui se dit sur sa personne.
« Je ne peux pas chaque fois répliquer à tout ce qui se dit, c'est me rabaisser. On ne parle que quand on a des mots qui parlent plus fort que le silence », a-t-il indiqué.
S’agissant du débat passionné au sein de la classe politique congolaise autour de la « révision », de la « modification » ou du « changement de la Constitution, il a été on ne peut plus cair.
Le chef de l'état a lancé quelques phrases, lundi 5 janvier 2015, qui ont de la lourdeur et parfois cachant un certain déterminisme qu'il faut déceler; sans passion...
« Je ne peux me prononcer ni pour ni contre la révision constitutionnelle », a-t-il martelé.