Un échantillon des jeunes pour la plupart membres des associations implantées à Kinshasa ont pris part le vendredi 10 avril 2015 à l’église « Sang précieux » de Kalamu à une journée d’échanges sur le cycle électoral 2015-2016. Ces échanges ont été initiés conjointement par le Conseil provincial de la jeunesse «Cpj» et celui de Kalamu «CCJ/K. Avec comme orateur principal : Jean- Baptiste Ndundu de l’Assemblée plénière de la CENI, chargé de la jeunesse, handicapés et populations autochtones….
Ndundu a précisé être venu faire un état des lieux du processus électoral.
L’élargissement du nombre des membres de la CENI émane de l’Assemblée Nationale, a-t-il dit. Et de préciser que les membres de l’assemblée plénière ont la mission d’informer les différents groupes sociaux des problèmes électoraux.
Il s’est appesanti ensuite sur l’architecture de la CENI.
Il a indiqué que le calendrier publié le 12 février 2015 est le fruit d’une synthèse des discussions qu’ils ont eues avec d’autres acteurs liés au processus électoral. Plusieurs personnes rejettent le scrutin indirect en ce qui concerne les députés provinciaux. La CENI a été amenée à coupler les élections locales aux provinciales. Avec la publication du calendrier électoral, chacun des candidats potentiels aux différents postes doit déjà élaborer le « sien » et être prêt au moment opportun.
L’élaboration du calendrier électoral est souvent conditionnée à l’établissement d’un budget pluriannuel et des lois en la matière.
Pour faire respecter la vérité des urnes et réduire la durée de la publication des résultats, les PV des bureaux de vote vont être envoyés au centre de compilation de deux manières entre autres, la voie électronique. Des questions « coupe gorge » ont été adressées à Ndundu.
Les contraintes énoncées par la CENI ne vont-elles pas hypothéquer la tenue des élections ?
Que comptez-vous faire pour réduire le taux d’abstention des électeurs car la CENI n’inspire plus vraiment confiance aux Congolais ?
Etes-vous en bons termes avec vos partenaires quand on sait qu’AETA a publié un calendrier alternatif ?
Reprenant la parole, il a indiqué que la vingtaine des contraintes à caractère administratif, juridique et financier commencent à être traitées. A titre d’exemple, il a fait état de la liste des partis politiques. La constitution du fichier électoral des congolais de la diaspora ne relève pas de la CENI. Le passage d’un fichier électoral périodique à un fichier permanent nécessite la présence d’un fichier actualisé au niveau des services de l’état civil.
Très peu de jeunes s’intéressent vraiment à la politique. Il les a priés de ne pas concourir aux élections comme indépendants au risque de se faire hara kiri. Quant aux critiques sur le calendrier made in CENI, il a utilisé une métaphore en se référant à quelqu’un qui a apprêté un plat délicieux. Est-il élégant de lui demander beaucoup des détails sur la manière dont il s’y est pris ? Plusieurs paramètres sont entrés en compte pour élaborer ce calendrier. Il a affirmé que la CENI a l’intention de bien remplir ses obligations en organisant les élections locales, provinciales, présidentielle…
De son côté, le numéro un du Cpj, Rodolphe Mafuta a fait savoir que le programme d’action édition 2015 du Cpj s’articule autour des cinq axes, entre autres, la promotion des droits humains, de la culture de la paix et de la jeunesse, le renforcement du dialogue entre les jeunes et les pouvoirs publics, la promotion de la gouvernance participative et le renforcement des capacités d’intervention des acteurs locaux jeunes.
Un grand changement est en train d’être opéré dans notre pays dans la mesure où beaucoup des responsabilités sont attribuées au niveau local.
Il a recommandé aux jeunes présents à ces échanges de se servir des élections locales pour faire leurs premiers pas en politique.
Jean- Pierre Nkutu