Après l’Angola, l’Afrique du Sud réaffirme son engagement total dans la lutte pour la neutralisation de toutes les forces négatives résiduelles en République démocratique du Congo, dont les rebelles rwandais des Fdlr.
Le Président Joseph Kabila a reçu en audience, lundi 12 janvier 2015 en son cabinet de travail de la Gombe, une forte délégation sud-africaine, conduite par Mme Nosiviwe Mapisa-Nqakula, ministre sud-africaine de la Défense, venue lui réaffirmer, une fois de plus, l’engagement total du gouvernement sud-africain dans la lutte pour la neutralisation de toutes les forces négatives en République démocratique du Congo.
Mme Nosiviwe, l’émissaire de Jacob Zuma, qui était accompagnée de M. David Mahlobo, ministre sud-africain de la Sécurité d’Etat, a déclaré à la presse que son pays, en tant que membre de la SADC, entretient une coopération très étroite avec la RDC.
« L’Afrique du Sud, en tant que partenaire et pays contributeur des troupes au sein de la brigade des forces internationales, au même titre que la RDC, le Malawi et la Tanzanie, reste engagée pour la neutralisation totale des forces négatives, pour le retour de la stabilité en RDC », a-t-elle ajouté.
Elle a rappelé que le 2 janvier 2015, retenue comme date échéance pour le désarmement volontaire des forces rebelles de FDLR, n’a pas été respectée, conformément aux vœux des Chefs d’Etat.
Mme Nosiviwe a conclu que Pretoria est convaincue que « la stabilité ne pourra être restaurée dans l’Est de la RDC qu’avec la défaite ou la neutralisation totale de toutes les forces négatives ».
Un émissaire de Dos Santos chez Joseph Kabila
« Le sommet des Chefs d’Etat de la CIRGL s’avère inopportune », à en croire le secrétaire d’Etat angolais aux relations extérieures. L’heure est plutôt à la mise en application des décisions de la CIRGL prises contre les FDLR récalcitrants.
« Le sommet extraordinaire de la CIRGL, annoncé pour mi-janvier en cours à Luanda, en Angola, en vue de débattre des questions du désarmement des rebelles rwandais de FDLR n’aura pas lieu », a déclaré M. Emmanuel Domingos, Secrétaire d’Etat angolais aux Relations extérieures, au sortir de l’audience que le Président Joseph Kabila lui a accordée lundi en son cabinet de travail de la Gombe.
Pour l’envoyé spécial du Président Dos Santos, cette rencontre n’a pas été convoquée par l’Angola mais plutôt par « d’autres sources», et l’Angola est de l’avis que la question du désarmement volontaire des rebelles rwandais des FDLR a déjà été débattue au cours d’un précédent sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement de la CIRGL, sur proposition des ministres des Affaires étrangères.
« D’où, il ne reste plus qu’à mettre en exécution la décision prise par les Chefs d’Etat, car l’ultimatum du désarmement volontaire des FDLR a expiré », a-t-il souligné.
M. Domingos a fait savoir, par ailleurs, que le Président Dos Santos, en sa qualité de président en exercice de la CIRGL, l’a chargé de donner quelques informations à son homologue congolais sur l’état des lieux de la région.
De même, il devait aussi écouter le point de vue du Président Joseph Kabila sur le dernier développement de la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC.
Il a enfin ajouté que le Président Dos Santos a, dans son message au Président Joseph Kabila, assuré son homologue congolais et le peuple congolais de sa ferme volonté et de son engagement dans la recherche des voies et moyens pour la paix définitive en RDC ainsi que pour le renforcement des liens économiques et commerciaaux entre Kinshasa et Luanda.