Le gouvernement aurait retiré les quatre projets des lois portant révision des certaines dispositions de la Constitution, ont rapporté à C-News des sources bien informées auprès de l’Assemblée nationale.
D’après les mêmes sources, le gouvernement l’aurait fait en toute discrétion. Question d’effacer toutes les traces et d’éviter surtout le cas Burkinabé. Si cette information s’avérait exacte, cela prouverait à suffisante que le pouvoir en place à tirer clairement les leçons du Faso. L’idée était de réviser la Constitution pour maintenir Kabila au pouvoir au-delà de 2016. Ce changement de stratégie de dernière minute fait suite aux pressions internes et de la communauté internationale exigeant à Kabila de respecter la Constitution laquelle limite les mandats présidentiels à deux. La nouvelle doit enchanter les antirévisionnistes qui promettent pire au régime s’il persistait et signé sur décision. Parmi les dispositions qui devraient être modifiées figure l’article 197, lequel reconnait l’élection des députés provinciaux au suffrage universel direct et non indirect.
Si l’article était modifié, cela conduirait l’élection des députés provinciaux au suffrage indirect qui donne lieu à une révision. Le but de la majorité était de réduire les citoyens de leur droit le plus légitime, celui de voter. Comme l’idée de la révision n’a pas tenu, le pouvoir envisagerait la prolongation du mandat de Kabila par un glissement avec l’installation de l’ONIP-office national d’identification de la population. Structure chargée d’organiser le recensement en RD-Congo. Vital Kamerhe l’avait dénoncé aux ateliers des réflexions du PALU. C’est une manoeuvre de la part de la Kabilie pour prolonger le mandat de Kabila, avait déclaré l’ancien speaker de l’assemblée nationale. C-NEWS promet d’apporter des informations supplémentaires dans sa prochaine publication.
YVES BUYA