L’entretien entre Joseph Kabila et Laurent Monsengwo n’a pas seulement tourné autour des incidents de Lodja. Mais aussi, la position des évêques contre la révision et les concertations nationales.
Le gouvernement de cohésion nationale qui était aussi au menu des échanges entre le Cardinal et le président de la république. A cette question, Joseph Kabila avait promis à l’archevêque de Kinshasa avant son retour de Rome qu’il trouvera un nouveau gouvernement en place.
Depuis le retour de Monsengwo au pays après un séjour de dix jours passé en Italie, Kabila n’a toujours pas mis en place. Ce manque de volonté qu’affiche Kabila de mettre en place ce gouvernement illustre que les assises nationales ont été un échec. Echec parce que les grands partis de l’opposition notamment l’UDPS, UNC, le CDER, le MLP, le MPCR ont boudé l’offre de Kabila. Ces opposants avaient fustigé la manière la Kabilie avait convoqué ces pourparlers. Certains opposants avaient qualifié cela d’une messe de la majorité boutiquée par les faux opposants conduits par Léon Kengo.
Comme les concertations ont été un fiasco, les opposants n’ayant pas pris part aux concertations mettent la pression à Kabila pour la convocation d’un vrai dialogue selon l’accord-cadre d’Addis-Abeba et la résolution 2098 du Conseil de sécurité des nations-unies. Selon des informations provenant des salons feutrés de la mouvance, Kabila est prêt à convoquer ledit dialogue du fait qu’il se trouve dos au mur avec l’échec des concertations nationales. Cela démontre noir sur blanc que Joseph Kabila a des idées ailleurs. Dans l’idée selon laquelle qu’il ne veut plus de ce gouvernement dit de cohésion. Déjà que ça été un échec. Et secundo, l’autorité morale de la MP cherche des manoeuvres pour se maintenir au pouvoir au-delà de son mandat.
C’est ce qui préoccupe plus Kabila. Loin de lui l’idée d’un autre gouvernement. Kabila avait exprimé cela, à Mende et Minaku qui avaient un schéma en place pour faire partir Matata à la tête de l’exécutif national. Kabila à Kingakaty avait dit à ses interlocuteurs qu’il ne trouve opportun de faire partir Matata de son poste. Tenez, les impatients du nouveau gouvernement auront donc à attendre ce gouvernement jusqu’au retour du Christ. Kabila et Monsengwo s’étaient rencontrés un lundi 20 octobre à 8 heures dans un lieu très isolé, deux jours avant le départ de Monsengwo à Rome sous l’initiative de Denis Sassou Nguesso.
matthieu kepa
yves buya