Général Mgwebi : « La situation sécuritaire dans l’Est est très complexe »

Vendredi 24 juin 2016 - 11:40
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Les éléments de différents groupes armés qui pullulent dans l’Est de la RDC, se dissimilent souvent parmi les populations civiles.

La situation sécuritaire dans l‘Est de la République démocratique du Congo demeure « très complexe» à la suite des différents groupes armés qui pullulent dans la partie orientale du pays. Le commandant de la Force onusienne, le lieutenant général Derrick Mbuyiseko Mgwebi, t’a déclaré le mercredi 23 juin à Kinshasa. C’était au cours de la conférence hebdomadaire de la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en RDC (Monusco).

De l’avis de Ce général d’origine sud-africaine, il est impérieux de connaître les différents groupes armés dont les éléments se dissimilent souvent parmi les populations civiles.

 

Pour ce faire, le commandant de la Force de la Monusco estime qu’ « il faut créer des conditions de collaboration entre d’une part, les Forces armées de la RDC et la Force onusienne, et d’autre part, l’armée congolaise et les populations civiles pour traquer et neutraliser les groupes armés».

Il a, par la même occasion, rassuré que la Mission onusienne mettra tout en œuvre pour remplir sa mission de protection des populations civiles dans l’Est de la RDC.

Les provinces de l’Est constituent le ventre mou de la République. Plusieurs groupes armés écumant cette partie du pays sont souvent accusés de commettre des exactions sur les populations civiles. Cette situation provoque souvent les déplacements massifs des populations vers des zones où elles se sentent en sécurité. La Mission onusienne en RDC a, depuis toujours, souligné que le rétablissement de la paix dans des localités où des milices sont encore actives n’implique pas seulement des opérations conjointes FARDC-Monusco mais aussi la collaboration des populations civiles. Le général Mgwebi a, par ailleurs, évoqué la situation des déplacés hutu et d’autres dans l’Est de la République.

Pour lui, le problème des déplacés est « d’abord politique « Pour les rebelles des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDRL), il faut les rapatrier, leur trouver des camps et les séparer d’avec les femmes et les enfants », a-t-il laissé entendre. Avant de renchérir que « la semaine dernière, la Force de la Monusco a mené des opérations militaires conjointes avec les FARDC dans ce sens, en leur accordant la possibilité de se rendre dans le cadre de DDRRR ».

Par LUDI CARDOSO