GÉNÉRAL JEAN BAILLAUD : « LA BRIGADE D’INTERVENTION ET LES FARDC TRAVAILLENT CÔTE À CÔTE

Jeudi 19 novembre 2015 - 06:45

La Conférence de presse conjointe des Nations Unies était animée par Félix Prosper Basse, porte-parole de la MONUSCO, à partir de Kinshasa ; le Lieutenant-colonel Amouzoun Codjo Martin, porte-parole militaire, intervenant à partir de Goma ; et Florence Marchal, Chargée de communication et Coordonnatrice du Groupe de Communication des Nations Unies (UNCG), intervenant à partir de Kinshasa. 
La conférence a connu la participation du Général Jean Baillaud, Commandant par intérim de la Force de la MONUSCO ; Jose Maria Aranaz, Directeur du Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme (BCNUDH), intervenant tous deux à partir de Kinshasa.

Question 1 
Lebon Kambala/ Le Globe Terrestre : Le processus électoral est dans une léthargie, je veux savoir concrètement dans quelle opération électorale, il y a eu violations des droits de l’Homme dans les provinces du Kasaï Oriental et Sud-Kivu ? 

Directeur du Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme [Jose Maria Aranaz] : Je n’ai pas parlé de l’opération électorale, j’ai [plutôt] parlé -il faut bien le préciser- du processus électoral. Le processus électoral est compris entre la phase pré-électorale et la phase électorale et d’opération et la phase post-électorale. 
Nous avons le mandat qui nous a été donné par le Conseil de sécurité des Nations Unies de faire le monitoring et le reporting de toutes les violations des droits de l’Homme qui ont un impact ou ont une relation directe avec le processus électoral, pas seulement l’élection elle-même, ça c’est la première chose. 
La deuxième chose, on a parlé avant cela d’une certaine manière des droits de l’Homme, de la liberté d’expression, d’association, de réunion, et la liberté en général. Ce que j’ai dit, il faut bien préciser, c’est important, c’est qu’il y avait 21 nouveaux cas documentés en octobre dans le Kasaï, et il y avait 6 cas et le total des cas documentés qui ont des relations avec le processus électoral et qui peuvent affecter la crédibilité du processus électoral à venir, c’est 164, si je me rappelle bien. 
C’est pour ça qu’il faut documenter, parler de cela maintenant pour prévenir ou pour améliorer la crédibilité du processus électoral à venir. 

Question 2 
Theodore Ngandu/ Télé 7 : Ma préoccupation s’adresse au Directeur du BCNUDH qui publie pour la énième fois le rapport sur la situation des droits de l’Homme. Vous pointez du doigt les agents étatiques comme auteurs de ces différentes violations. 
Est-ce que le BCNUDH, pour arriver quand même à mettre fin à ces multiples violations, ne peut-il pas impliquer ces mêmes autorités étatiques ou ces mêmes agents étatiques dans l’élaboration ou la mise en œuvre de ce rapport ? Parce que dans le rapport du mois passé, vous avez encore pointé du doigt les agents étatiques. Cette fois-ci également vous pointez du doigt ces agents étatiques. 
Et aujourd’hui, nous avons la Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH) qui est une commission nationale. Le BCNUDH ne peut-il pas impliquer la CNDH et ses agents étatiques, pour qu’ensemble on puisse définitivement mettre fin à toutes ces violations des droits de l’Homme ?
 
Directeur du Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme [Jose Maria Aranaz] : Merci beaucoup, c’est une très bonne question. Comme vous le savez, la Commission nationale des droits de l’Homme a été créée au mois d’avril 2015, je pense qu’il faut poser cette question à la CNDH, ce n’est pas à moi de répondre en son nom. 
Mais ce que je peux vous dire, c’est que nous avons un programme spécifique de formation, de renforcement des capacités de la Commission nationale, parce que comme je l’ai déjà dit avant dans cette même salle, la Commission nationale des droits de l’Homme sera l’un des acteurs principaux dans la protection des droits de l’Homme et un des mécanismes nationaux de protection des droits de l’Homme les plus importants. C’est pour cela qu’il faut le doter d’un budget, des infrastructures, de cadre légal, de formation et aussi d’indépendance politique pour faire son travail. C’est pour cela que pour nous, c’est une priorité d’apporter notre appui à cette commission. 
L’éradication des violations des droits de l’Homme par les agents étatiques et non étatiques ne sera [jamais] une question d’un jour. C’est un processus qui va de manière progressive, c’est pour cela que je parle aussi des efforts de la lutte contre l’impunité et je souligne surtout quels sont les efforts que le Gouvernement a déjà faits pour améliorer la situation de respect des droits de l’Homme par les agents étatiques. 
Et nous travaillons ensemble, on leur apporte beaucoup d’appui par exemple en matière de processus mobile ou de court mobile.

Question 3 
Albert Kambale/ Agence France Presse (Goma) : Ma question s’adresse au Commandant par intérim de la Force de la MONUSCO. Les populations de Miriki, Kimaka et Luofu, bref du Sud du territoire de Lubero, pour la plupart passent la nuit dans la forêt, craignant les exactions des FDLR, des Mayi-Mayi qui s’y affrontent chaque jour. A quand l’action militaire de la MONUSCO dans cette partie du territoire, comparaison faite aux opérations contre les éléments de l’ADF dans le territoire de Beni, où la MONUSCO intervient sans tarder et là où même le Général [Jean Baillaud] a été lui-même sur le terrain à Mayimoya, quelques heures après les attaques de l’ADF ?
 
Commandant par intérim de la Force de la MONUSCO [Général Jean Baillaud] : Bonjour à tous et merci pour votre question. Je pense que votre question a deux volets : la situation au Lubero et la situation dans la région de Beni. La situation au Lubero est directement liée aux exactions commises par des combattants des FDLR. Et nous sommes parfaitement conscients de conséquences négatives effectivement pour les populations affectées par ces exactions. 
Vous savez certainement que non seulement nos troupes de la Brigade du Nord-Kivu, mais aussi la Brigade d’intervention sont déployées à Miriki. Je suis très précisément cette situation avec le commandant de la Brigade d’intervention, mais aussi avec les actions faites par le contingent sud-africain de la Brigade d’intervention, qui s’est rendu effectivement sur les lieux de ces incidents, qui a vu effectivement les victimes civiles de ces combats, mais aussi un élément des FDLR, un combattant illégal qui avait été tué. 
Ce que je vais seulement dire là-dessus, c’est que nous prenons avec toute l’attention nécessaire ce développement. Nous sommes en coordination avec les FARDC pour apporter les meilleures réponses à cette situation, et nous allons continuer à nous investir dans notre mandat de protection des civils. 
Maintenant juste un mot sur la situation autour de Beni, parce qu’effectivement je tenais à revenir assez rapidement dans cette région et surtout à être au plus près de la réalité des attaques, de l’insécurité que les populations d’Oicha, d’Eringeti, et des villages entre ces deux communes, en particulier Mayimoya, vivent. 
Donc non seulement j’étais là après une attaque, mais j’étais là même pendant, puisque nous avons dormi effectivement dans le village, dans la base malawite pour les appuyer, les encourager effectivement dans leurs actions, mais aussi connaître des populations effectivement ce qu’elles vivent, et apporter une meilleure réponse pour cela. 
Le point que je tiens à souligner, c’est qu’aujourd’hui, au moment où nous vous parlons, nous avons des opérations en cours dans lesquelles, la Brigade d’intervention, les contingents de la Tanzanie, du Malawi sont vraiment côte à côte dans la forêt avec les FARDC, ils travaillent ensemble. Ça je peux en témoigner, j’étais avec eux. Et ce sont les consignes que nous donnons, ce sont des opérations qui vont se poursuivre. 
Donc, le seul mot, la compréhension effectivement pour les conséquences des exactions de l’ADF pour la population, mais surtout notre détermination à poursuivre ces opérations auprès des FARDC.

Question 4 
[Nom inaudible] (Goma) : Mon Général, qu’est-ce qui explique la résurgence de l’ADF ? Parce qu’on sait que la MONUSCO a mené des opérations, démantelé des camps, etc. ? Qu’est-ce qui explique le fait qu’ils se réveillent d’un coup ? Est-ce qu’ils ont eu des renforts de quelque part et comment cela est arrivé sans que la MONUSCO ne soit informée avec son partenaire, les FARDC ?
 
Commandant par intérim de la Force de la MONUSCO [Général Jean Baillaud] : Merci, je pense qu’il ne faut certainement pas sous-estimer la dangerosité de l’ADF, mais il ne faut pas non plus se méprendre. Ce sont des réactions d’un ennemi qui est traqué. Ce sont des réactions d’un ennemi qui est sous la pression d’actions militaires conduites par les FARDC et dans lesquelles vous pouvez le constater, la Brigade d’intervention avec tous ses moyens va s’engager chaque jour davantage. C’est ça la réalité. 
Et comme il est coincé comme un animal qui est traqué, il résiste, il cherche à trouver de quoi se nourrir, il cherche effectivement à tenter de décrédibiliser les forces qui sont chargées de détruire ses bases. 
Mais notre réponse auprès des FARDC, en soutien des FARDC c’est notre détermination, c’est notre engagement aux combats. Nous avons eu des soldats du Malawi et de Tanzanie qui ont été blessés ; certains très grièvement. Nous avons des véhicules qui ont été touchés par des multiples roquettes. 
Notre détermination est entière pour continuer cette opération. Ne vous trompez pas là-dessus. 

Question 5 
Marthe Boswandole/ Agence France Presse (Kinshasa) : Ma question s’adresse au Commandant par intérim de la Force ou au porte-parole de la MONUSCO. Avec l’arrivée du nouveau Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en RDC [Maman Sambo Sidikou], est-ce qu’on peut espérer la reprise des opérations [conjointes] entre les Casques bleus et l’armée congolaise en ce qui concerne la traque des FDLR ? Est-ce que la MONUSCO est prête à embrasser le point de vue du Gouvernement dans sa politique de la traque de ces rebelles ? 

Commandant par intérim de la Force de la MONUSCO [Général Jean Baillaud] : Ecoutez, je pense que la question est totalement politique. C’est une décision qui peut être prise au plus haut niveau. Moi ce que je peux vous dire en tant que responsable actuellement pour la Force de la MONUSCO, c’est que nous sommes prêts. Nous sommes prêts, nous avons depuis maintenant des années, parce que notre expérience remonte aux combats contre le M23, d’excellentes relations avec toute la hiérarchie des FARDC. 
Nous avons aussi des principes et des conditions de soutien auprès des troupes déployées dans ce pays, qui sont parfaitement claires et nous permettent d’agir. Nous avons aussi des capacités. 
Et donc le message que je vais vraiment apporter très fermement et aussi à l’attention des populations qui sont affectées par cette insécurité, c’est que lorsque les conditions politiques seront déterminées par les autorités compétentes, nous serons prêts à nous engager. 
Porte-parole de la MONUSCO [Félix Prosper Basse] : Oui, merci. Juste peut-être pour compléter, parce que je me rends compte qu’effectivement l’arrivée de monsieur Maman Sidikou en RDC suscite des attentes. Evidemment, vous n’êtes pas sans ignorer non plus que la présence de la MONUSCO ici a été décidée par le Gouvernement congolais. C’est une volonté des autorités congolaises. 
Et tous les Représentants spéciaux qui se sont succédé jusqu’à ce jour, ont mis tout en œuvre pour travailler en étroite collaboration avec les autorités congolaises. Evidemment comme vous le savez, le contact n’est pas rompu. Le contact se poursuit et les discussions sont entreprises justement pour que très rapidement cette coopération reprenne au plus vite pour le bien des populations civiles. 
Car nous avons aussi vu, et vous avez tous constaté que, c’est en unissant nos forces, en fédérant nos efforts, mais aussi en mutualisant nos équipements et nos matériels, que nous arrivons à voir des résultats positifs pour le bien des populations civiles que nous sommes censés défendre.

Question 6 
Nenette Fwamba/ L’Opinion : Une question pour le Commandant par intérim de la Force de la MONUSCO (Général Jean Baillaud). Après le départ du Commandant de la Force de la MONUSCO (le Général Alberto Dos Santos Cruz), quelles sont les méthodes de travail que vous adoptez et pouvant aider les Casques bleus à travailler pour satisfaire à l’attente de la population et pour éviter peut-être [éventuellement] de votre côté, la frustration ou la déception, pendant la période où vous assumerez l’intérim ? 

Commandant par intérim de la Force de la MONUSCO [Général Jean Baillaud] : Merci. Moi j’ai eu la chance en fait de travailler avec le Général Santos Cruz depuis sa désignation en tant que Commandant de la Force, il y a deux ans et six mois. J’étais à l’époque à New York. Nous avons vraiment travaillé depuis le premier jour. 
Nous étions ensemble aussi dans les tranchées de Munigi face au M23, dans les opérations pour la neutralisation du M23 à Bunagana, et ce travail s’est poursuivi jusqu’à la fin du mandat du Général Santos Cruz, auquel je tiens aussi à rendre hommage, auquel aussi je tiens à témoigner devant les journalistes mais aussi nos auditeurs, de l’attention extrêmement sincère que ce Général a pour le peuple congolais, pour ses souffrances ; mais aussi pour les Forces armées de la République démocratique du Congo, pour lesquelles il a la plus haute estime, dans leur sacrifice effectivement pour défendre leur territoire et apporter la sécurité aux populations de votre pays. 
Donc, durant l’intérim et au-delà, je peux vous garantir que nous resterons sur cette même ligne. Sur cette même ligne effectivement, d’attention à apporter le maximum d’efficacité, et encore plus d’efficacité, au soutien de processus congolais de neutralisation des groupes armés, dans le respect des règles des Nations Unies. 
Mais avec aussi l’attention nécessaire pour que les populations ne soient plus des victimes, et soient également épargnées par les conséquences d’opérations militaires qui sont malheureusement nécessaires. 
Contre ADF, il n’y a qu’une seule solution, ce sont des actions militaires. Contre les autres groupes, il est nécessaire d’apporter une pression sur les groupes armés. Mais en tout état de cause, nous travaillerons avec tous les partenaires congolais, militaires ou non. 
Porte-parole de la MONUSCO [Félix Prosper Basse] : Oui, merci mon Général. Peut-être juste pour rassurer ma consœur que lors de la dernière conférence de presse, le Général Santos Cruz lui-même avait déclaré publiquement qu’il partait serein, parce qu’il savait qu’il avait confié cette Force à des mains expertes, à des mains engagées. 
Donc, je pense que l’espoir est permis pour que la poursuite des activités militaires puisse se faire en étroite collaboration avec les FARDC et sous le commandement du Général Baillaud. 

Question 7 
Maurice Nduiko/ Mishapi Voice TV (Goma) : Ma question s’adresse au Directeur du BCNUDH. Nous voulons savoir quand est-ce que le Bureau Conjoint aux Droits de l’Homme qualifie certaines affaires de ’’classifiées’’. Dès lors qu’aujourd’hui on ne parle plus de la ’’tombe commune’’ ou la ’’fosse commune’’ de Maluku. Aujourd’hui où en est-on avec cette affaire ? Est-ce que c’est déjà classée ? 

Directeur du Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme [Jose Maria Aranaz] : Oui, nous avions offert notre collaboration aux autorités, c’est une question qui doit être réservée aux autorités [congolaises], pas à nous. 
L’affaire est toujours de leur côté, il faut leur poser la question. Qu’est-ce que je peux vous dire ? Nous n’avons pas la capacité de faire ça seuls, et nous travaillons à ce sujet ensemble avec le Gouvernement. 

Question 8 
Norbert Muindulwa/ Radio Télévision Graben (Goma) : Le rapport a condamné la détention de Fred Bauma, et a également demandé la libération de ce dernier. 

Ma question est celle de savoir si nous pouvons savoir d’autres démarches supplémentaires de votre Bureau monsieur le Directeur, et si vous avez justement d’autres démarches que vous faites, pour qu’il recouvre justement sa liberté ?
Directeur du Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme [Jose Maria Aranaz] : 
La question de la libération de Fred Bauma, Yves Makwambala, Christopher Ngoyi etc., tous les cinq activistes qui ont été arrêtés depuis janvier, mars et après, est une question que nous avions discutée plusieurs fois et dans toutes les démarches faites auprès du Gouvernement et même aussi avec les autorités judiciaires, qui en dernier lieu, appliquent la loi de manière juste. S’il y a des preuves, ils peuvent être condamnés, sinon ils doivent être libérés. 
Et c’est cela que le Groupe de travail des Nations Unies a condamné. S’il n’y a pas de preuves [contre Fred Bauma], alors il faut le libérer. 
Je voudrais profiter également de cette occasion pour condamner [un incident]. Parce que dans cette conférence, nous avons beaucoup parlé des violations des droits de l’Homme par les agents étatiques. Mais, ce lundi il y a eu une attaque contre l’une de vos collègues, une journaliste qui a été battue pendant qu’elle faisait son travail au cours d’une manifestation. Nous condamnons cela de la plus forte manière et énergiquement. Elle a été battue par les manifestants. Et je profite de cette occasion pour condamner cette violence et toute violence contre tous les journalistes pendant l’exercice de leur travail.

Question 9 
Flavien Musans/ Planète Télévision : Ma préoccupation est sur le pilier développement. 
Madame Florence, dans quelques semaines se tiendra la conférence France-Afrique sur le réchauffement climatique. Quelle est la contribution du pilier développement des Nations Unies dans ce forum, surtout sur le développement économique vers la COP 21 ?

Coordonnatrice du Groupe de Communication des Nations Unies [Florence Marchal] : Je veux passer la parole à Geneviève, puisque le PNUD est l’agence qui est un peu leader dans ces interventions. 
Merci. 
Chargée de Communication du PNUD [Geneviève Delaunoy] : Merci pour cette question. La RDC est un pilier important en Afrique pour tout ce qui concerne la lutte contre le réchauffement climatique. 
Et comme Florence l’a dit tout à l’heure, c’est le premier pays francophone qui est capable de montrer à Paris une stratégie pour premièrement : apporter l’électricité à toute sa population, donc dans l’hémisphère Sud ; à procéder à des économies de façon en tirant au mieux des ressources des énergies renouvelables ; et à aussi améliorer au quotidien, le quotidien des femmes, comme par exemple éviter qu’elles n’aillent chercher du bois, mais plutôt trouver des sources d’énergie alternatives comme les foyers améliorés, etc. 
Donc, dans différents points, la RDC a quand même une attitude assez pionnière. Et la volonté est exprimée au plus haut sommet de l’Etat. C’est le Chef de l’Etat qui a déclaré que la RDC devait absolument s’engager dans cette voie. 
Et pour preuve, il y a à peu près une quinzaine de ministères qui sont engagés là-dedans. Ça va de l’Environnement jusqu’au Femme, Famille et Enfant, en passant par les Ressources hydrauliques, etc. 
Donc, pour répondre plus précisément à votre question, la RDC est totalement prête à présenter un plan d’action concret à la COP 21 à Paris. 
Ce n’est pas seulement une conférence France-Afrique, c’est une conférence mondiale. C’est vraiment important. C’est un accord international qu’on espère de tous les pays du monde, pour ne pas augmenter la température de 2 degrés Celsius, donc pour limiter les effets néfastes du réchauffement climatique.