L’homme qui a défendu Joseph Kabila à cor et à cri depuis son accession au pouvoir en 2001 jusqu’à ce jour, le » fou du roi » Francis Kalombo, vient d’être viré de son poste de président de la Ligue des jeunes du Parti du Peuple pour la Reconstruction et le Développement (PPRD), remplacé par son poursuivant direct, Deo Indulu.
Ce, après qu’il ait navigué à contre-courant de la volonté de la Majorité présidentielle de réviser la Constitution et de modifier la loi électorale.
Proche de Moïse Katumbi, gouverneur du Katanga, le député élu de la Funa/Est, depuis, victime des insultes et quolibets de la part des communicateurs de la Majorité présidentielle qui l’identifient comme un » traître « . Lui qui a risqué sa vie en 2006 en battant campagne pour le Raïs à Kinshasa, une capitale hostile au régime, en descendant même dans des quartiers réputés très proches de l’Opposition, se faisant des fois lyncher.
Kalombo, qui a participé à la condamnation d’Eugène Diomi Ndongala dans une affaire montée de toutes pièces, en enfilant sa toge, usant de sa casquette d’avocat pour couler le leader de la Dc qui secoue dangereusement le camp du pouvoir.
Et bien aujourd’hui, le fou du roi revient à la raison. Il a même été aperçu lors d’une réunion de l’Opposition tenue jeudi 22 janvier à Kinshasa pour évaluer les manifestations organisées contre la modification de la loi électorale dans son format favorable à un glissement au profit de Kabila. Mais des témoins avouent que les » vrais » opposants étaient réticents par rapport à cette présence, le considérant comme un espion.
Mais dans ses propres propos, à cette occasion, il déclarait être victime de sérieuses menaces, et qu’il craindrait même pour son intégrité physique. D’ailleurs, raconte-t-on, l’homme se serait refugié aux installations de la Monusco quelques heures après la rencontre de l’Opposition, avant de prendre un avion onusien pour l’Ouganda, destination Europe.
Ces derniers jours, tous les lieutenants de la Majorité ont pris d’assaut les chaînes de télévision pour le vilipender, touchant même à sa vie privée. Kalombo est accusé de tous les maux, son passé modeste mis à nu, sa personnalité atteinte. C’est comme ça que la Majorité présidentielle remercie les siens qui ne pensent pas comme elle, même s’ils ont raison.
Après Muyambo, Katumbi, voilà que Kalombo vient de grossir les rangs de l’Opposition qui a besoin de tous les Congolais pour atteindre ses objectifs de l’alternance au pouvoir, de l’instauration d’un état de droit et de la véritable démocratie en République démocratique du Congo, de la répartition équitable des richesses du pays ainsi que de la refondation de l’Etat.
Par Stone