Suite aux massacres à répétition de civils sans défense en territoire de Béni.
La théorie selon laquelle le pire viendrait des rebelles ougandais tend à être abandonnée au profit des hypothèses qui situent l’origine du mal en RDC, au Rwanda et… en Ouganda !
De nos correspondants basés dans la ville de Beni, nous détenons des informations selon lesquelles la confusion y est à son comble depuis l’apparition d’éléments armés revêtus d’uniformes de FARDC et s’exprimant dans une de quatre langues nationales de la RDC qui ressemble un peu au swahili parlé par des combattants rwandais et ougandais rentrés des maquis de ce pays !
Non seulement toutes ces choses mauvaises rajoutent à la peur ressentie par les populations locales depuis le début de massacres survenus dans la ville et ses environs mais contribuent aussi à miner le soupçon de confiance que ces populations avaient jusque-là dans les institutions du pays et les personnes qui les dirigent.
Pour étayer la crise de confiance qui s’installe déjà dans la région, en particulier, et dans le reste de la province du Nord-Kivu, en général, nos sources rapportent la décision ferme de plusieurs opérateurs économiques d’émigrer vers des cieux qui leur offriraient plus de garanties de survie et de relative prospérité pour leurs affaires !
Où sont passés les enquêteurs de l’Etat ?
En rapport direct avec les douloureux événements survenus entre le 2 octobre et le 2 novembre de l’année en cours à Beni et ses alentours, on signale que le nombre de commerçants, de planteurs et d’artisans nantis ou supposés tels est plutôt très alarmant !
Les mêmes sources indiquent, par ailleurs, que suite aux massacres à répétition de civils sans défense en territoire de Beni, deux importantes commissions d’enquête auraient été dépêchées sur les lieux. L’une serait partie pour le compte du gouvernement central tandis que l’autre l’aurait été pour le compte de l’Assemblée nationale mais quelles en auraient été les conclusions ?
Depuis le début de massacres de civils à Beni plusieurs versions sont données pour essayer de fixer l’opinion nationale sur leur origine et leurs motivations mais aucune des explications fournies n’a satisfait la curiosité du public à ce sujet.
A ce jour la théorie selon laquelle le pire viendrait des rebelles ougandais de la tristement célèbre « Allied Democratic Forces », ADF en sigle, mais celle-ci tend à être abandonnée au profit des hypothèses qui situent plutôt l’origine du mal en RDC, au Rwanda et… en Ouganda !
Comme on peut le constater de prime abord, ces hypothèses nouvellement formulées auront pour effet de remettre en cause les investigations effectuées sur la même matière par les commissions d’enquête du gouvernement et de l’Assemblée nationale qui tardent toujours de conclure les travaux effectués à leurs niveaux respectifs. Où allons nous donc ?
En attendant de résoudre la question de survie qui se pose avec acuité à la population de Béni et ses environs, le pouvoir en place se doit de rétablir le capital (Confiance) qu’il vient de perdre plus ou moins totalement au Nord-Kivu avec toutes les conséquences que cela entrainerait pour sa survie !
Par Kambale Mutogherwa