Comme prévu, le ministre de l’Aménagement du territoire, Travaux publics, Infrastructures et Reconstruction a répondu présent au rendez-vous pris avec les Sénateurs en vue d’apporter des réponses à leurs préoccupations. Ces dernières lui ont été exprimées, quarante huit heures avant, au cours de la plénière du lundi 17 novembre 2014 consacrée à la question orale avec débat du Sénateur Ndolela Siki Konde adressée au ministre des ITPR sur le niveau d’exécution des recommandations lui faites le 6 mai 2014 lorsqu’une autre question orale avait été formulée sur la même matière.
Pour rappel, l’auteur de la question voulait obtenir la lumière sur le niveau d’exécution des recommandations du Sénat faites au même ministre en marge d’une question orale lui posée en date du 6 mai 2014 relative à l’utilisation des fonds récoltés par le FONER (Fonds national d’entretien routier) ; les travaux des voiries dans les quartiers ci-après : Bumba, Ngomba Kikusa, Mama Yemo ; et la situation des voiries dans la ville de Kinshasa.
Fridolin Kasweshi a commencé par faire savoir qu’il y a trois niveaux de responsabilité concernant l’exécution des travaux, particulièrement ceux des voiries. Il y en a qui relèvent de la compétence du gouvernement central, d’autres de l’exécutif provincial, et d’autres encore de la responsabilité concurrente (gouvernement central et gouvernement provincial).
Quant à la préoccupation liée à l’absence du plan national en vue de la réunification du pays par route, il a annoncé qu’un plan de transport multimodal sera bientôt lancé sur l’ensemble du territoire national.
Dans ce même cadre visant la connectivité du pays, quelques 2665 kilomètres de routes seront réhabilités ou construits.
Il a donné en détails le programme de réhabilitation et d’asphaltage de différents tronçons de la Nationale n°1, avec les différents bailleurs de fond. Parmi les intervenants dans les travaux, on a l’Union européenne, la Banque Africaine de Développement, la Banque mondiale, ainsi que le gouvernement.
Ce programme concerne particulièrement le tronçon de la Nationale n°1 compris entre Kikwit et Kananga. Chaque partenaire a souscrit pour une partie de la route à financer.
Dans ce cadre, le ministre a annoncé que d’ici 2020, la Nationale n°1 sera asphaltée jusqu’à Kananga.
Parlant des recettes générées par le FONER, Fridolin Kasweshi a indiqué que celles-ci sont mobilisées essentiellement par trois provinces qui en constituent 80%. Il s’agit de Kinshasa, Katanga, et Province Orientale.
Par ailleurs, le ministre de l’Aménagement du territoire et Infrastructures a dit que le gouvernement dotera également les brigades routières des provinces des matériels appropriés en vue de leur permettre de bien accomplir leur mission. Près de 2400 engins destinés à cette fin, seront distribués entre les différentes provinces.
Concernant le coût des travaux, il a renseigné qu’un kilomètre d’une route en terre varie entre 25.000 et 60.000 dollars suivant le cas. Parfois, a-t-il ajouté, ce coût peut aller jusqu’à 100.000 dollars lorsqu’il s’agit d’un environnement compliqué pour faire passer la route.
Ndolela parle des réponses vagues
Apparemment non satisfait des explications ou réponses fournies par le ministre à ses questions ainsi que celles de ses collègues, l’auteur de la question orale le Sénateur Ndolela Siki Konde n’a pas caché son insatisfaction.
Malgré l’emploi des termes parfois diplomatiques, quelques mots prononcés ont suffi pour comprendre qu’il est resté sur sa soif. « Les solutions préconisées sont restées au niveau des textes » ou encore « Vos réponses sur l’avenue Nzolana sont restées vagues. Mais, je vous crois sur parole ».
Face à la situation, il a proposé et obtenu la mise en place d’un groupe permanent de travail en vue de veiller à l’exécution des recommandations. Le groupe sera composé des membres du Sénat et du ministère des ITPR auxquels seront associés des responsables du FONER.
Dom