Les réseaux sociaux américains, Facebook et Twitter sont depuis près de 20 jours bloqués en République démocratique du Congo (RDC), par le gouvernement. Cette décision a été prise en pleine manifestation contre le projet de loi permettant au président Joseph Kabila de rester en poste au-delà de la fin de son mandat en 2016. Le lendemain, soit le 20 janvier, les SMS et l'internet auraient été bloqués pour éviter « un printemps congolais», c’est en tout cas ce que sous entend le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende. Dans une conférence de presse tenue jeudi 05 février, Lambert Mende, avait déclaré que « couper les réseaux sociaux avait permis à l'Etat d'éviter une guerre civile ».
L'internet fixe avait été rétabli après deux jours, tandis que l’envoi et réception des SMS, et l’internet mobile ont été mis en service le samedi 7 et 8 février.
La République démocratique du Congo (RDC) ne serait pas le premier pays à avoir coupé l’accès à Twitter et Facebook. En mars 2014, la Turquie avait bloqué Twitter, après la publication d'enregistrements d'écoutes téléphoniques mettant en cause dans un scandale de corruption le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, avant de devenir Président.
Même la Chine, n’a pas été épargnée par la censure. Le 29 décembre 2014, Pékin avait bloqué le service de messagerie électronique de Google, Gmail afin d’établir sa propre «souveraineté» sur l’internet.
Ce que les gouvernements ignorent c’est que ces restrictions peuvent êtres contournées par les « malins » du web. Il existe plusieurs techniques et logiciels pour dévier la censure, qui ont été exploités lors de « la révolution du jasmin », pour ne citer que la Tunisie.
Imène AMOKRANE