Evènements du 19, 20 et 21 janvier à Kinshasa : Joseph Olenghankoy porte plainte contre Joseph Kabila

Mercredi 18 février 2015 - 11:47

Le président national des Forces novatrices pour l’union et la solidarité (Fonus) et de la plate-forme Débout Congolais (Deco), Joseph Olenghankoy, a adressé, en date du 12 février 2015, au procureur général de la République, une correspondance dans laquelle il porte plainte contre le président de la République Joseph Kabila.

Olenghankoy reproche au chef de l’Etat des griefs dont la “ haute trahison “, violations graves de droits de l’homme “ et “ crime contre l’humanité. “. Ce, en rapport avec les manifestations du 19, 20 et 21 janvier derniers à Kinshasa contre l’examen et le vote du projet de loi portant modification de la loi électorale.

Selon la plainte déposée par Joseph Olenghankoy, lors de ces manifestations, les membres de l’Opposition politique se sont vus infliger, intentionnellement, de grandes souffrances aigues, des atteintes graves à l’intégrité physique et des privations graves de leurs’ libertés et droits fondamentaux garantis par la Constitution en ses articles 8,16,18,23,24,26,31,60...

L’utilisation abusive de l’armée dans la répression démesurée et préméditée des faits ci-haut repris, poursuit-il, étant qualifiée de “haute trahison “, ‘ violations graves des droits de l’homme “ et “ crime contre l’humanité “, met en cause la neutralité du président de la République et son serment repris à l’article 74 de la Constitution où il a juré devant Dieu et la nation” … de ne se laisser guider que par l’intérêt général et le respect des droits de la personne humaine ».

Dans la même plainte, le président national des Fonus rappelle au Pgr que la loi organique portant organisation et fonctionnement de la Cour constitutionnelle “ qui vous donne compétence pour instruire ce dossier dispose en son article 73 qu’il y a haute trahison lorsque le président de la République a violé intentionnellement la Constitution ou lorsque lui ou le premier ministre est reconnu auteur, coauteur ou complice des violations graves et caractérisées des droits de l’homme ou de cession d’une partie du territoire national “, ou « lorsqu’il détourne les Forces armées de la République à ses fins propres “ (art 74 point 3 de la loi organique précitée).

Il fustige, en outre, le fait que “ le président de la République est resté silencieux les 17 et 18janvier 2Q15 malgré les tensions et mises en garde faites aux députés de la Majorité présidentielle par le peuple qui a dénoncé Iedit projet de loi en ce qu’il instaurait notamment la discrimination basée sur la fortune quant au taux de la caution pour être candidat, le glissement du mandat du président de la République qui risquait d’aller jusqu’après 2016...

De même, argumente-t-il, pendant que le projet de loi décrié venait d’être voté à l’Assemblée nationale et était sous débat en deuxième lecture au Sénat le président de la République est toujours resté silencieux, alors que les attaques contre la population sont aussi répréhensibles par le statut de Rom de la Cour pénale internationale en ses articles 5, 7 literas a, e, f, i, k et 77.

Le n°1 de Deco regrette que le chef de l’Etat n’ait pas fait un message de compassion au peuple congolais pour déplorer les morts, les blessés graves, les pillages, les arrestations arbitraires... la suite de ces évènements.

A travers cette plainte, Olenghankoy en appelle au triomphe d’un état de droit, et se réserve le droit de saisir les instances internationales au cas où les premiers actes d’instruction de ce dossier ne seraient pas posés incessamment.
Par STONE

 

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