Mais le rôle que le gouvernement est appelé à jouer dans les engagements à venir sur le terrain via les FARDC est irremplaçable…
Ainsi qu’il en avait été décidé il y a quelques mois par le Conseil de sécurité de l’Organisation de Nations Unies, le transfèrement de la puissance politique, diplomatique, administrative et militaire de la Mission de l’Organisation de Nations Unies pour la stabilisation au Congo, MONUSCO en sigle, se trouve à présent à sa dernière phase de matérialisation !
En effet, partie de Kinshasa sans tambour ni trompette, cette puissance finit de s’installer à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, pour se rapprocher de toutes les régions sensibles de l’Est du pays où la poursuite de son action de pacification est encore vivement recommandée par l’ensemble de la communauté internationale.
S’inscrivant donc dans la logique de la continuation de son action en vue d’éteindre définitivement les foyers encore actif de l’insécurité entretenue par des forces négatives isolées ou opérant pour le compte de quelque mouvement politique ou idéologique du pays ou de l’étranger, la MONUSCO vient d’accueillir à son siège à Goma une importante délégation constituée de membres du Conseil de sécurité de Nations Unies.
Le Rôle irremplaçable du gouvernement !
Selon le Général Abdallah Wafy, représentant spécial adjoint du secrétaire Général de Nations Unies en RDC chargé des opérations à l’Est, l’objectif du séjour de cette délégation dans la région consiste à procéder à la revue stratégique de la MONUSCO avant des actions à entreprendre dans un avenir très proche à l’Est de la RDC.
Pour avoir une vue globale du champ d’action de la MONUSCO dans cette partie très sensible du pays ainsi que des problèmes liés à la mission de celle-ci, la délégation du Conseil de sécurité a commencé son séjour par une série de visites qui l’ont conduite notamment à Shabunda (Sud-Kivu), terrain de prédilection de Maï Maï Raia Mutomboki, à Bunia (province Orientale) lieu de fréquents replis de l’armée du seigneur Joseph Konny, à Kalemie et Lubumbashi (province du Katanga) où opèrent le rebelle Gédéon Kyungu à la tête de la rébellion de Bakata Katanga !D’après des informations obtenues des sources diplomatiques à Kinshasa, ces différentes localités de l’Est de la RDC auraient été ciblées par la délégation du Conseil de sécurité en raison de leurs fortes tendances à basculer à tout moment dans de nouvelles situations explosives à prévenir ou à mâter sans délais.
Selon des sources concordantes locales, les visites effectuées par la délégation du conseil de sécurité dans les localités précitées de l’Est ont suscité beaucoup d’espoirs mais aussi des doutes parmi les populations de la région. Espoirs, parce que les gens pensent que l’implication de la communauté internationale sera totale cette fois ci. Doutes, parce que les populations sont encore loin d’oublier les massacres de civils survenus récemment à Béni malgré la présence de la MONUSCO !
L’avis généralement partagé par les populations concernées de l’Est de la RDC qui viennent de recevoir les visites de la délégation du Conseil de sécurité est le caractère irremplaçable du rôle que le gouvernement est appelé à jouer dans les engagements à venir à l’Est via les FARDC.