ENFIN, LE CENTRE DE DÉTENTION DE LUZUMU EN RÉHABILITATION

Jeudi 14 avril 2016 - 05:43
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Grâce à l’appui de l’Union européenne (10ème FED) et du Royaume de Suède, le camp de détention de Luzumu dans la province du Kongo Central est en réhabilitation. Le ministre de la Justice et Droits de l’homme annonce que c’est ce vendredi que ce centre pénitencier connaître le premier coup de pioche. Ces travaux d’une durée de 18 mois, indique le ministère, seront effectués par l’entreprise contractante Entrasco Sprl avec comme maître d’ouvrage le ministère des Finances/COFED.

Il y a peu, le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (MONUSCO-HCDH) avait publié un rapport accablant sur l’état de lieux des centres de détention en RDC. Au vu des constats dressés par ce rapport, le phénomène des décès en détention reste très préoccupant à travers toute la RDC et particulièrement à la prison de Luzumu dans le Kongo Central et des mesures devraient être adoptées dans les meilleurs délais par les autorités afin d’enrayer ce phénomène. Les conditions dans les lieux de détention ne se sont pas améliorées depuis la parution des rapports de la MONUC en 2004 et 2005, malgré de multiples recommandations adressées au Gouvernement de la RDC et, plus particulièrement, à l’administration pénitentiaire.
Selon le Cicr, l’apport de l’Etat congolais en faveur de ce camp n’était pas à la hauteur de besoins qu’exigeait la prison de Luzumu. L’organisation internationale qui, en son temps avait soutenu le projet agricole des camps de détention du centre, est disposée à relancer un nouveau projet en vue d’améliorer les conditions de détention.
S’ils applaudissent de deux mains la réhabilitation de Luzumu, des observateurs souhaitent que ce centre, puisse disposer désormais de bonnes infrastructures en faveur des prisonniers. On se souviendra qu’avant la fermeture de ce camp, le mécanisme d’autosuffisance alimentaire y était expérimenté et cela à l’entière satisfaction des condamnés, des autorités pénitentiaires et du ministère de la Justice et Droits de l’homme.
C’est ce qui a permis l’éradication de l’oisiveté et du désengorgement des prisons environnantes (Cprk, Mbanza-Ngungu, Matadi et Boma) et les hébergés apprenaient les métiers d’agriculture et d’élevage.
Durant deux ans, c’est- ?-dire de 1995-1996, la charge de l’Etat était, allégée. En d’autres termes, la restauration riche et équilibrée, en protéines animales et végétale était assurée pour les hébergés.Rachidi MABANDU