L’assistance de la communauté internationale dans l’organisation de l’élection présidentielle couplée aux législatives dont la date est prévue le 27 novembre 2016 sur toute l’étendue du territoire national, paraît de plus en plus hypothétique. Certaines composantes de la communauté internationale, notamment les Etats Unis d’Amérique en tête, la Belgique, la Grande Bretagne et la France entre autres, qui’ avaient manifesté haut et fort leurs intentions de soutenir la RDC dans l’organisation des prochaines élections, semblent se replier dans leurs carapaces et observent le cheminement du processus en cours de loin.
Ce mutisme apparent qui porte les relents d’hypothéquer l’atterrissage en douceur du processus électoral, fait naître une crainte qui lève, par ailleurs, le voile sur un éventuel glissement du calendrier global réaménagé tel que ficelé et déposé à la CENI le 3 mars 2015. or, cette même communauté internationale a tenu, comme à la prunelle de ses yeux, au respect de la Constitution et à la publication d’un calendrier global plutôt réaliste des élections qui ne dépasse pas l’échéance de 2016. La publication du calendrier par la Commission électorale nationale indépendante était au préalable une exigence de la communauté internationale. C’était une exigence sous condition pour le déblocage d’un financement de plus d’l milliard de dollars américains pour que l’institution d’appui à la démocratie qu’est la Ceni soit amenée à mettre tout en œuvre pour que la publication de ce calendrier soit effective dans les meilleurs délais. Ce qui fut fait.
Peu d’engouement
Tout le désarroi, à ce stade où l’on s’achemine à pas de géants vers les scrutins, appelle à prêter à cette communauté internationale, l’intention d’être du mauvais côté de l’Histoire en ne faisant pas preuve de célérité dans la mobilisation des fonds prévus à cette fin.
Il faut rappeler que les Nations unies ont promis de s’engager pour financer les élections et le chef de la Monusco, Martin Kobler, a rencontré régulièrement les ambassadeurs accrédités en RDC pour la mobilisation des fonds. Les agences des Nations unies ont été mises à contribution, au lendemain de la publication du calendrier électoral au sujet du financement de ces élections. De plus en plus, des rencontres avaient monté en puissance pour que les fonds promis par les uns et les autres puissent être disponibles pour le déroulement de ces élections. Lors de la publication jeudi 12 février du calendrier global des élections, la Ceni avait évalué le coût global des élections à 1 145 408 680 dollars américains.
L’insistance de la communauté internationale qui lie lui-même à son vœu de voir s’acheminer le processus jusqu’à son achèvement, à savoir, doter la RDC des nouveaux animateurs des institutions politiques pour une autre mandature, était manifeste à souhait. Elle a posé le préalable que l’on travaille sur la base de la constitution. La démarche Constitutionnelle, c’est l’élection présidentielle et législative. Elle s’est montrée soucieuse de voir comment mettre en place cette démarche présidentielle et législative. Bien entendu que si elle peut aider à l’organisation des élections locales et à l’organisation du découpage territorial, pourquoi pas.
Entre-temps, par des émissaires interposés, le souhait de la communauté internationale était qu’il faudrait à présent évaluer les coûts et le budget réels des élections de manière à pouvoir réaliser des économies, sur le montant d plus d’un milliard de dollars que la Ceni a annoncé pour les élections locales, municipales, urbaines, provinciales, sénatoriales, législatives et présidentielles prévues en 2015 et 2016.
Par LP